Le maire d'extrême droite de Béziers, dans le sud de la France, a annoncé mardi la création d'une "garde" de bénévoles appelés à patrouiller dans la ville pendant la durée de l'état d'urgence, en vigueur en France depuis les attentats du 13 novembre à Paris.
"Vous êtes ancien policier, ancien gendarme, ancien militaire, ancien pompier, rejoignez la garde biterroise ", proclame une affiche, avec pour fond la cathédrale de Béziers, qui sera placardée à partir de jeudi dans la ville. Cette "garde biterroise" ne sera pas armée, mais en contact radio avec le PC de la police municipale, a expliqué le maire Robert Ménard lors d'une conférence de presse. Elle sera chargée de signaler tout acte suspect et a vocation à exister tant que l'état d'urgence sera maintenu, selon la municipalité.
Au coeur de plusieurs polémiques
Ancien président de Reporters sans Frontières, Robert Ménard a été à l'origine de plusieurs polémiques depuis son élection en mars 2014 à la mairie de Béziers avec le soutien du Front national (FN), le parti d'extrême droite de Marine Le Pen. Il avait notamment fait scandale en mai dernier en affirmant disposer de statistiques sur le pourcentage d'élèves de confession musulmane dans les écoles publiques de la ville, une infraction à la loi qui avait amené la justice à ouvrir une enquête sur un fichage présumé, finalement classée sans suite en juillet.
Il a fait signer "une charte" aux dirigeants de mosquées
Il a également instauré un couvre-feu dans certains quartiers pour les mineurs de moins de 13 ans, ou assumé ouvertement une campagne d'affichage faisant d'un énorme pistolet le "nouvel ami" de la police municipale.
La semaine dernière, Robert Ménard a demandé aux dirigeants des mosquées de Béziers de signer une "charte" en six points, leur demandant notamment de ne prêcher qu'en langue française.
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