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Policiers tués à Magnanville: la police nationale française rend hommage aux deux victimes

 
 

La France a été à nouveau frappée par une attaque djihadiste avec l'assassinat lundi soir d'un policier et de sa compagne près de Paris, revendiqué par un homme qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et appelé à faire de l'Euro "un cimetière".

La douleur est immense à Magnanville (Yvelines), où un commandant de police et sa compagne ont été tués lundi 13 juin par un homme de 25 ans, Larossi Abballa, qui s'est revendiqué du groupe terroriste de l'Etat islamique. Le policier assassiné, père d'un petit garçon de trois ans qui a été retrouvé "choqué mais indemne" par les forces de l'ordre, était un commandant de police de 42 ans, Jean-Baptiste Salvaing, en poste aux Mureaux. Il avait fait toute sa carrière dans les Yvelines. La police nationale française a tenu à rendre hommage aux deux victimes dans un tweet en publiant leur photo.

Ce double meurtre a été mené sept mois jour pour jour après les attentats les plus meurtriers jamais commis en France, qui ont fait 130 morts le 13 novembre, et au moment où l'Europe a les yeux braqués sur la France qui accueille jusqu'au 10 juillet l'Euro de football. "C'est un acte incontestablement terroriste", a affirmé mardi matin François Hollande après une réunion d'urgence à l'Elysée. "Un cap dans l'horreur a été franchi", a insisté Manuel Valls. Le meurtrier, Larossi Abballa, 25 ans, abattu sur place dans un assaut du Raid, a choisi pour cible Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux, dans les Yvelines. "Il connaissait la qualité de policier de la victime", a déclaré le procureur de Paris François Molins, précisant qu'Abballa a affirmé avoir prêté allégeance à l'EI et à son chef il y a trois semaines.


"Nous allons faire de l'Euro un cimetière"


Aux négociateurs du Raid, il a affirmé "avoir répondu à un communiqué" du chef du groupe djihadiste Abou Bakr al-Baghdadi qui demandait de "tuer des mécréants, chez eux avec leur famille", a précisé François Molins. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire, notamment pour assassinats terroristes sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Lundi peu après 20H00, Abballa a tué à coups de couteau le policier devant son pavillon de Magnanville, dans les Yvelines. Il a ensuite séquestré sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, qu'il a égorgée, et leur petit garçon de trois ans et demi, retrouvé choqué mais indemne.


Il a revendiqué son acte dans une vidéo en direct filmée depuis la maison des victimes et postée sur Facebook. "Nous allons faire de l'Euro un cimetière", promet-il notamment, selon le journaliste spécialiste du jihad David Thomson qui a visionné l'enregistrement. Il y enjoint également "à attaquer des policiers, des journalistes, des personnalités publiques, des gardiens de prison et des rappeurs". Les enquêteurs ont saisi dans le pavillon "une liste de cibles mentionnant des personnalités ou des professions (rappeurs, journalistes, policiers)" ainsi que trois couteaux dont un "ensanglanté", selon M. Molins.

Au micro de RTL France, une parente du policier à Pezenas (Hérault), témoigne de sa vive émotion : "C'était un garçon très droit avec une moralité hors pair. C'est un gamin qui était brillant, qui venait d'être promu commandant. Il ne méritait pas ça. [...] Sa sœur est effondrée. Quand la gendarmerie vient vous annoncer ça, c'est inimaginable. Je l'aimais beaucoup, j'étais très admirative de ce qu'il était. C'est quelqu'un qui avait vraiment une valeur inouïe. Ce n'est pas juste".

Quant aux parents du policier, ils sont à l'hôpital Necker de Paris pour s'occuper de leur petit-fils de trois ans, seul rescapé de cet acte terroriste.

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