Quelque 400 personnes, selon la police, ont participé mardi soir à Montpellier, malgré une interdiction préfectorale, au "Karnaval des Gueux », une déambulation anarcho-libertaire nocturne, a constaté une correspondante de l'AFP.
Sept interpellations ont été effectuées, a indiqué la police à l'AFP.
Contrairement aux années précédentes, le cortège n’a pas réussi à entrer dans le centre-ville, protégé par plusieurs camions des forces de l’ordre, dont un canon à eau.
Le cortège, qui comprenait une dizaine de personnes vêtues de gilets jaunes, a déambulé dans les rues autour du centre historique de la ville, durant près de trois heures, au son de chants moyenâgeux.
Plusieurs éléments du mobilier urbain ont été dégradés par les participants et des poubelles incendiées, a constaté l'AFP.
Un épouvantail à l’effigie de Philippe Pétel, - ancien doyen de la faculté de droit de Montpellier interdit d’enseigner pendant cinq ans suite à des violences survenues dans la faculté en 2018 -, a été brûlée devant la porte de l’université de Montpellier.
En fin de soirée, une centaine de personnes dont certaines étaient déguisées, et portaient des masques, demeurait sur la place Carnot dont les issues ont été bloquées par les forces de l’ordre. Quelques grenades lacrymogènes ont été lancées par les forces de l’ordre à mi-chemin du parcours.
Vers 22H30, un ordre de dispersion a été lancé par la police.
Cette manifestation avait été interdite par le préfet de l'Hérault Pierre Pouëssel, qui avait mis en avant des "débordements récurrents" lors de cet événement annuel.
En février 2018, une interdiction préfectorale n'avait pas empêché la tenue de cette manifestation. Selon la préfecture, quatre policiers avaient été blessés, dont un grièvement au visage, et 200 personnes avaient défilé dans les rues de Montpellier, où des dégradations de commerces, panneaux publicitaires et mobilier urbain avaient été commises.
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