"Nous sommes en train de nous habituer à l’intolérable", s'alarment 20 députés bretons de la majorité dans une tribune publiée mardi sur le site de franceinfo, après une nouvelle série de dégradations de permanences de parlementaires de la majorité présidentielle.
"On voit nos permanences murées, cassées, les députés dénoncés sur tel ou tel réseau social parce qu’ils auraient mal voté, certains ont eu leur domicile visité et même incendié", rappelent les signataires de la tribune, dont le député LREM Florian Bachelier, premier questeur de l'Assemblée nationale.
"Et certains, qui croient que les réseaux sociaux permettent toute veulerie, lâcheté, insulte, s’en félicitent même. Cet ensauvagement des mots et du monde ne peut produire que le pire et pourtant certains soufflent sur ces braises", accusent-ils.
"Nous ne laisserons pas se développer la haine sur internet et dans la société (...). Il ne sera jamais toléré que la violence et la destruction se substituent au dialogue et à la démocratie", avertissent les 20 députés LREM, comme Sandrine Le Feur, Hervé Berville et Gaël Le Bohec, ou Modem, comme Erwan Balanant et Jimmy Pahun.
"Plutôt que de détruire les institutions, il nous faut tous être capable de définir celles dont nous avons besoin", soulignent encore les signataires.
La classe politique a condamné lundi les attaques contre des permanences de députés LREM, parfois emmurées ou taguées après la ratification du Ceta, voire saccagées comme à Perpignan en marge d'une manifestation de "gilets jaunes".
Face à ces violences, le ministère de l'Intérieur a demandé une vigilance particulière ce week-end pour les domiciles et permanences.
Une dizaine de permanences ont été prises pour cible, dont celles de Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire) dès le lendemain du scrutin avec du fumier, de Jean-Baptiste Moreau à Guéret (Creuse) ou encore Barbara Bessot-Ballot à Vesoul (Haute-Saône).
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