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Policiers brûlés à Viry-Châtillon: le parquet fait appel des condamnations et acquittements

Policiers brûlés à Viry-Châtillon: le parquet fait appel des condamnations et acquittements
Un véhicule de police incendié à Viry-Châtillon lors d'une attaque, le 8 octobre 2016 dans l'EssonneThomas SAMSON
 
 

Le parquet général de Paris a indiqué mardi avoir fait appel du verdict de la cour d'assises des mineurs de l'Essonne, qui a condamné la semaine dernière huit accusés et en a acquitté cinq autres pour l'agression de policiers à Viry-Châtillon en 2016.

Mercredi, la cour avait prononcé des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion pour huit des treize accusés, jugés à huis clos pour avoir brûlé quatre policiers dont deux grièvement, en incendiant leurs véhicules près de Paris.

Au procès, qui s'est tenu à Evry pendant sept semaines, le parquet avait requis une condamnation pour les treize accusés, dont trois étaient mineurs au moment des faits, demandant des peines allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle, a rappelé le parquet général dans un communiqué.

"C'est de l'acharnement judiciaire", a réagi Me Arnaud Simonard, dont le client a été acquitté, après l'annonce de l'appel du parquet. "Mon client est innocent, il a été acquitté après des semaines de débats minutieux. Un autre procès aboutira au même résultat".

D'autres accusés, dont certains avaient dénoncé par la voix de leurs conseils un "verdict médiatique", avaient déjà fait appel.

Les avocats des policiers avaient eux qualifié le verdict d'"incompréhensible". "La décision de la cour était porteuse d'une vraie contradiction", entre la "gravité du crime" et des peines "qui ne tiraient pas les conclusions de cette gravité", a réagi mardi Me Thibault de Montbrial, saluant l'appel du parquet. Un nouveau procès est "indispensable", "même s'il sera difficile" pour sa cliente.

Le 8 octobre 2016, deux voitures de police stationnées à proximité de la Grande Borne, considérée comme l'une des cités les plus sensibles d'Île-de-France, avaient été prises d'assaut en plein jour par une vingtaine de jeunes.

En quelques secondes, ils avaient brisé les vitres et jeté dans l'habitacle des cocktails Molotov. Dans une première voiture, un adjoint de sécurité, âgé aujourd'hui de 31 ans, et une gardienne de la paix, 42 ans, avaient été grièvement blessés.

Dans l'autre voiture, les deux agents étaient parvenus à sortir malgré le cocktail Molotov tombé sur la banquette arrière. Ils seront blessés plus légèrement.

Les 13 accusés, âgés aujourd'hui de 19 à 24 ans, seront donc rejugés pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le procès devrait se tenir dans un délai d'un an.


 

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