Il y a près de 3 mois. Les attentats de Paris faisaient 130 morts. Aujourd'hui, les proches des victimes et les rescapés des attaques se sentent abandonnés...
C'est le cas de Massimiliano Natalucci. Un touriste italien de 45 ans. Il a survécu à l'attaque du Bataclan en se cachant parmi les morts. Il est un véritable miraculé. Ce n'est pas la première fois qu'il échappe à la mort. Massimiliano avait aussi survécu au drame du Heysel en 1985. Souvenez-vous, nous étions allés à sa rencontre juste après les attentats de Paris.
Comment se sent-il aujourd'hui? La rencontre est signée Nicolas Burnens, correspondant de RTL France.
Les cheveux courts, grisonnants, Massimiliano Natalucci parle encore avec difficultés et pousse de longs soupirs. Dans ses rêves, ce miraculé se revoit parfois dans la fosse entre l'odeur du sang et de la poudre. "La première chose qui me vient à l'esprit ce sont les corps morts sur le sol et puis le visage de l'un des terroristes qui regarde dans ma direction en tirant sans s'arrêter. Je ne peux pas l'oublier. Physiquement, ça va. C'est mentalement le problème. Je ne me sens pas en sécurité dans beaucoup d'endroits, je cherche souvent une sortie de secours. Retrouver une vie normale, cela va prendre du temps. Je dois être patient, c'est la seule chose que je peux faire", confie le rescapé.
Une victime parmi les centaines
En Italie, ses proches comprennent difficilement ce qu'il a vécu. Les démarches administratives et les expertises l'épuisent, et puis surtout, il se sent abandonné par les autorités: "Tu ne peux compter sur personne. Tu dois tout faire par toi-même. Aucun membre du gouvernement italien ou français n'a essayé de me contacter. peut-être que je suis juste une victime parmi les centaines du Bataclan. C'est triste de dire cela, mais je pense que c'est la vérité". Cette semaine Maximiliano est retourné pour la première fois devant le Bataclan. Il ets resté de longues minutes dans le froid. Une première étape, dit-il vers sa reconstruction.
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