BFMTV a rencontré Noureddine. Ce jeune homme habite l’immeuble où le RAID a donné l’assaut le 18 novembre dernier pour arrêter Abdeslam Abaaoud, l’organisateur présumé des attentats de Paris. Il est donc le voisin du squat dont a pris possession Jawad Bendaoud quelques semaines plus tôt et qu’il venait de mettre à disposition des terroristes liés aux attentats de Paris.
L’homme, non lié au groupe terroriste comme le révèlera l’enquête, a raconté ce qu’il a vécu cette nuit-là. Il est 4h20 quand l’opération démarre. Dès les premières explosions, "j’ai crié. Je suis sorti de mon lit et j’ai crié. Je croyais que mes meubles allaient tomber, quelque chose comme ça." Effrayé mais curieux, il décide d’aller voir ce qu’il se passe dehors. Une mauvaise idée après coup… "J’ai ouvert mon rideau et puis carrément la fenêtre. J’ai sorti ma tête dehors, je voulais savoir ce qu’il se passait. Il y avait une fenêtre d’un autre immeuble en face de moi, et c’est de là que la police a tiré sur moi", raconte-t-il dans le RTLINFO 13H.
Blessé au bras, il entend les tirs des policiers sur la porte de son appartement pendant 15 à 20 minutes. Finalement, alors que la situation semble se calmer, il décide de sortir de chez lui. "J’ai ouvert la porte et j’ai dit : "Voilà, je sors monsieur". J’avais les mains sur la tête et je suis sorti. Dès que j’ai fait un pas et qu’ils m’ont vu, ça a été un cauchemar. Ils braquaient tous leur "kalach" sur moi."
Arrêté, l’enquête ne retiendra rien contre lui. Il est aujourd’hui traumatisé par cette nuit. "Je ne dors plus normalement. Je ne suis plus normal."
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