Une fillette de onze ans était portée disparue au large, et une jeune femme a péri noyée, vendredi, lors de deux incidents distincts sur des plages de Charente-Maritime et des Landes, a-t-on appris samedi auprès des secours.
Dans l'après-midi, un groupe d'enfants d'une colonie de vacances s'est trouvé en difficulté dans l'eau, en raison du courant, au large de la plage de Meschers-sur-Gironde (Charente-Maritime), sur le versant nord de l'estuaire de la Gironde, a indiqué la préfecture maritime de l'Alantique. Des moyens nautiques, jet-ski, vedettes, semi-rigide, et aériens (hélicoptère) ont été engagés et trois jeunes secourus: une jeune fille hospitalisée pour un début de noyade mais sans gravité, et les deux autres choqués, pris en charge au poste de la plage, a-t-on précisé de même source. Une fillette de 11 ans restait portée disparue après plusieurs heures de recherche, qui ont été suspendues en début de soirée.
Dans les Landes, c'est une famille de cinq personnes qui s'est trouvée en difficulté, en se baignant dans une baïne, vendredi soir vers 21H sur la plage de Labenne. La plupart ont réussi à regagner seuls le rivage mais ils ont donné l'alerte en réalisant qu'une jeune fille, âgée d'une vingtaine d'années, manquait à l'appel. Là encore un important dispositif a été engagé, avec deux hélicoptères de l'armée, des moyens nautiques des pompiers, des sauveteurs en mer. Après plus de trois heures de recherches, le corps de la victime a été retrouvé sur la plage d'Ondres, distante de quelques kilomètres plus au sud.
Secours et préfecture maritime de l'Atlantique ont de nouveau insisté samedi sur la dangerosité des courants sur le littoral aquitain, et notamment des baïnes, ces sortes de bassines d'eau de mer d'apparence anodine à marée basse, mais dont les courants dit "d'arrachement" peuvent rapidement entraîner vers le large. Elles emportent chaque été plusieurs dizaines de baigneurs, dont quelques-uns périssent. Quelque 700 noyades accidentelles, dont 168 mortelles, sont survenues en France entre juin et début août, selon Santé publique France, un chiffre en baisse (-22%) par rapport à la précédente enquête en 2018, et qui peut s'expliquer par une météo peu propice à la baignade cet été. Mais les fortes chaleurs prévues pour la seconde partie d'août pourraient accroître le risque de noyades, préviennent les auteurs de l'enquête.
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