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Tuerie du Bataclan: l'enregistrement d'un dictaphone perdu par un spectateur révèle le déroulement exact de l’attaque

Tuerie du Bataclan: l'enregistrement d'un dictaphone perdu par un spectateur révèle le déroulement exact de l’attaque
 
 

Les policiers français ont remis à la justice un document audio qui permet de reconstituer avec précision le scénario de la tuerie du Bataclan.

Le dictaphone d’un spectateur retrouvé au premier étage du Bataclan a enregistré "2 heures, 38 minutes et 44 secondes de pur cauchemar", révèle Le Parisien. Dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, les enquêteurs de la brigade criminelle ont remis une reconstitution audio à la justice, composée de cet enregistrement et des messages radio de la police. Celle-ci retrace le déroulement de ce qui s’est passé ce soir du 13 novembre 2015 au sein de la salle de concert du 11ème arrondissement de Paris. On découvre aussi pour la première fois les paroles exactes prononcées par les terroristes pendant l’attentat.


"L’heure de la revanche est arrivée"

"Planquez-vous !", lance un spectateur. Il s’agit de la première voix captée par le dictaphone alors que Samy Amimour, Ismaël Omar Mostefaï et Foued Mohamed-Aggad viennent d'entrer dans la salle, armés de kalachnikovs. "Je rêve ou quoi ?", poursuit un autre. Les trois terroristes sont lancés dans une fusillade longue de 7 minutes au bout de laquelle on les entend s’adresser à leurs otages. "Lève-toi ou je te tue !", s’écrie l’un d’eux. "Couché ou j'tire", lance Samy Amimour, le seul terroriste identifié sur la bande son. "Vous bombardez nos frères en Syrie et en Irak. Pourquoi on est ici nous ? On est venus jusqu'en Syrie (sic) pour vous faire la même chose", assène un assaillant. "Nous on est des hommes, on vous bombarde sur terre. On n'a pas besoin d'avion, nous. Voilà, vous avez élu votre président Hollande, voilà sa campagne. Remerciez-le", déclare un autre. Entre les tirs de kalachnikovs, un autre déclare fièrement : "L’heure de la revanche est arrivée".


"On va frapper partout"

Au bout de douze minutes d’exécutions méthodiques, les terroristes revendiquent leur appartenance à l’État islamique : "Vous connaissez Daech ? [...] Daech, c'est l'Etat islamique. Ils sont partout, en France, aux Etats-Unis. On va frapper partout." Une minute après, le premier policier de la BAC pénètre dans la salle et met en joue Samy Amimour. "Casse-toi, casse-toi enfoiré !", hurle le terroriste. Le commissaire tire tandis que la ceinture d’explosifs de Samy Amimour se déclenche. Foued Mohamed-Aggad et Ismaël Omar Mostefaï, les deux autres fanatiques, montent à l’étage et prennent en otage quelques spectateurs. L’un d’entre eux, apeuré, hurle aux policiers : "Ne venez surtout pas, sinon ils font tout péter!“. Les assaillants essayent de communiquer avec la police avec le téléphone d’un spectateur, mais le réseau fonctionne mal. Pendant ce temps, les forces de l’ordre progressent au milieu du bain de sang. A 23h37, l’assaut final est lancé : "Sortez-les de là, y en a marre !", tranche un policier.


 

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