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Valence: des détenus refusent de regagner leurs cellules, deux gardiens blessés

Valence: des détenus refusent de regagner leurs cellules, deux gardiens blessés
Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, le 20 septembre 2016 à la prison de FresnesPATRICK KOVARIK
 
 

Des détenus du centre pénitentiaire de Valence ont refusé dimanche soir de regagner leurs cellules pendant quelques heures, après avoir dérobé un jeu de clefs à un gardien et tenté de mettre le feu à des matelas, a indiqué la préfecture de la Drôme.

L'incident a débuté peu après 18H30 au sein de la maison centrale du centre pénitentiaire quand trois prisonniers s'en sont pris à deux gardiens, qui ont été légèrement blessés et qui ont pu se mettre aussitôt à l'abri rapidement, a précisé à l'AFP Frédéric Loiseau, le secrétaire général de la préfecture de la Drôme, confirmant une information de France Bleu Drôme Ardèche.

"Parmi les deux surveillants blessés, l’un a été conduit à l’hôpital. Trois autres surveillants, choqués, ont bénéficié d’une prise en charge psychologique", a indiqué pour sa part le ministère de la Justice dans un communiqué, soulignant qu' "aucun agent n’a été pris en otage".

Au cours de l'agression, les détenus ont réussi à voler un jeu de clefs à l'une de leurs victimes. Les trois prisonniers se sont alors isolés au troisième étage du bâtiment, ouvrant quelques cellules et tentant en vain de mettre le feu à des matelas, selon des sources concordantes.

Aucune précision n'a été apportée par les autorités sur le nombre de prisonniers qui ont alors rejoint les trois codétenus.

Mais l'incident était "confiné" vers 22H00, selon le ministère, et les détenus ont regagné leurs cellules un quart d'heure plus tard, selon M. Loiseau, après l'arrivée sur place des ERIS (équipes régionales d'intervention et de sécurité).

Des dégâts importants ont été néanmoins constatés sur deux étages de la détention.

Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a salué dans un communiqué "l’action des personnels pénitentiaires qui ont mis fin à l’incident".

Aucun élément d'information n'a été donné par les autorités sur les trois fauteurs de troubles.

"Le Syndicat Pénitentiaire des Surveillants (S.P.S) n'est pas étonné de voir que de tels actes se produisent dans les établissements pénitentiaires", a réagi pour sa part le syndicat.

"Les détenus ne sont pas dupes et ont bien conscience que le manque d'effectifs de surveillants est propice à une escalade des violences", a-t-il dénoncé, réclamant "un apport d'effectifs de surveillants" et une "sanction exemplaire" pour les auteurs des troubles.

Le centre pénitentiaire de Valence peut accueillir plus de 450 détenus.


 

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