L'opération belge "Red Kite" (cerf-volant rouge) a permis d'évacuer 1.400 personnes de Kaboul vers la capitale pakistanaise Islamabad, a indiqué jeudi le Premier ministre, Alexander De Croo, au cours d'une conférence de presse. Cependant, le nombre de personnes qui n'ont pu être évacuées demeure incertain. En comptant large, le département des Affaires étrangères a identifié 114 personnes dont on n'est pas certain qu'elles ont pu quitter Kaboul. Jusqu'à présent, il a reçu 12 réponses.
Sophie Wilmès, ministre des Affaires étrangères, était l'invitée du RTL INFO 13 heures ce jeudi. Elle en dit plus cette liste de 114 personnes. "On a été recherché toutes celles et ceux dont on n'était pas sûr qu'ils avaient pu quitter à 100% Kaboul." La ministre précise les différentes recommandations envoyées à ces 114 personnes : "La première, c'est attention la situation sécuritaire se dégrade. La deuxième est que nous vous informons que nous avons arrêté les vols C-130. Nous ne pouvons plus garantir votre départ de l'aéroport (de Kaboul) vers Islamabad. Nous vous demandons de vous renseigner auprès de l'ambassade pour dire qui êtes-vous, combien êtes-vous ou vous vous trouvez exactement pour pouvoir organiser la suite."
Nous sommes juste prêts à toute éventualité
D'après la ministre des Affaires étrangères, la Belgique n'a pas l'intention de laisser ces personnes derrière elle. Par ailleurs, des opérations d'exfiltration ne sont pas à exclure. "On a tout évalué lors de ces dix derniers jours de crise, on continuera. Ce sont des choses qui se font dans la plus grande discrétion. On restera comme cela. N'envisagez pas aujourd'hui qu'on aurait pris des décisions qu'on ne veuille pas communiquer. Nous sommes juste prêts à toute éventualité."
Des questions se posent notamment sur le sort de Belges qui avaient pris place dans un bus dont le déplacement était organisé par des pays partenaires. Il transportait au total environ 250 personnes qui auraient été sorties du véhicule et dispersées dans la foule en arrivant à l'entrée de l'aéroport contrôlée par les talibans. Il n'est pas non plus exclu que des personnes se manifestent dans les jours qui viennent. D'autres encore ont décidé de rester dans le pays parce qu'elles ne veulent pas abandonner leur famille.
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