Un Palestinien a été tué vendredi par des tirs israéliens lors de manifestations et de heurts le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, selon le ministère de la Santé gazaoui.
Tamer Arafat, 23 ans, a succombé à ses blessures après avoir été grièvement touché à la tête lors des affrontements à l'est de Rafah, a indiqué Achraf al-Qodra, le porte-parole du ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
Selon ce porte-parole, au moins 45 Palestiniens, dont deux femmes et 15 enfants ont été blessés par des tirs israéliens lors de ces affrontements.
Quatre membres des équipes médicales comptent au nombre des personnes blessées au cinquantième vendredi de la protestation commencée en 2018, a affirmé Achraf al-Qodra.
Un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué qu'environ 8.400 Palestiniens avaient pris part, pour certains violemment, à la protestation en différents points de la frontière.
Certains ont lancé des engins explosifs et des pierres vers les soldats postés sur la barrière frontalière de plusieurs mètres de haut, a-t-il dit. Certains Palestiniens ont tenté de s'infiltrer en Israël, a-t-il précisé.
Il a ajouté de pas avoir de détail sur les circonstances de la mort du Palestinien, indiquant que les soldats avaient riposté "selon les procédures opérationnelles en vigueur".
En début de soirée vendredi, l'armée israélienne a fait état d'un tir de projectile depuis la bande de Gaza sur Israël.
Interrogé par l'AFP un porte-parole militaire a dit de pas être en mesure de préciser s'il s'agissait d'une roquette ou d'un tir de mortier. Selon lui, le projectile s'était abattu sur une zone vide.
La bande de Gaza, coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée et éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, est le théâtre depuis mars 2018 de protestations hebdomadaires, généralement accompagnées de violences, le long de la frontière.
Au moins 253 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, la grande majorité le long de la frontière, et les autres dans des frappes israéliennes en représailles à des actes hostiles en provenance de l'enclave gouvernée par le mouvement islamiste Hamas.
Deux soldats israéliens ont été tués depuis cette date.
L'armée israélienne affirme ne faire que défendre sa frontière et son territoire. Elle accuse le Hamas d'orchestrer la contestation et de servir de celle-ci pour des agissements hostiles contre Israël.
Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008.
Vos commentaires