"Nous ne laisserons rien passer" et "nous continuerons à combattre l'antisémitisme par tous les moyens", a promis lundi soir le Premier ministre Michel Barnier lors d'une cérémonie à Paris en hommage aux victimes du Hamas le 7 octobre 2023.
"Vous pouvez compter sur le président de la République, sur le Premier ministre (...) sur tous les membres du gouvernement pour protéger nos compatriotes de confession juive", a-t-il ajouté, alors que les actes antisémites en France ont quasiment triplé au premier semestre.
L'évocation du chef de l'Etat Emmanuel Macron a suscité des huées sur quelques rangées du public. Certains dans la salle ont crié "des armes" après que le président français a appelé samedi à l'arrêt de livraisons d'armes à Israël.
Après les tensions générées par cet appel avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Michel Barnier a assuré de nouveau que "la sécurité de l'Etat d'Israël n'est pas et ne sera jamais négociable" et que ce pays se trouvait "en situation de légitime défense".
"La France n'abandonne jamais ses enfants face à l'horreur de cette attaque terroriste, de cette barbarie que la France a condamnée dès le premier jour face aux attaques incessantes du Hezbollah et de l'Iran", a-t-il martelé.
"Le 7 octobre, au petit matin, la vie a laissé place à la détresse, aux pleurs, à l'horreur, au carnage, au vide, au désespoir aussi. Nous n'oublierons pas (...) nous n'oublierons jamais", a déclaré le Premier ministre qui avait reçu dans l'après-midi, après Emmanuel Macron le matin, les familles des deux otages français.
Le chef du gouvernement a aussi évoqué "la situation des civils palestiniens à Gaza et en Cisjordanie (qui) heurte aussi notre conscience", et déploré les "victimes" y compris civiles "des deux côtés de la frontière avec le Liban".
Il a redit que la France soutiendrait "toute initiative permettant, dans le strict respect de l'existence et de la sécurité d'Israël (...) d'avancer vers une solution à deux États, qui est la clé d'une paix durable".
Contre l'antisémitisme, Michel Barnier a proposé de "(conforter) les moyens mobilisés" et de "(progresser) sur la détection de ces actes" en confiant ce travail au Garde des sceaux Didier Migaud et à son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, présents à la cérémonie ainsi qu'une quinzaine de ministres, et encouragé aussi "l'éducation des élèves dans nos écoles, par le dialogue constant avec les associations".
Avant lui le président du Crif Yonathan Arfi avait lancé une violente charge contre La France insoumise qui se trouve dans "le camp du déshonneur" parce que LFI "voit des résistants là où la conscience universelle reconnaît des terroristes" et "choisit d'hystériser notre débat public, en cultivant le clientélisme et les assignations identitaires".
"Que LFI trouve encore des alliés au sein de la gauche républicaine est un outrage, une trahison", a-t-il fustigé.
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