La société américaine Pinterest, accusée par son ex-directrice des opérations de discrimination sexiste, a accepté lundi de lui verser 20 millions de dollars et de payer 2,5 millions à des associations défendant les femmes et les minorités dans les entreprises de la tech.
Francoise Brougher va en conséquence retirer sa plainte, ont indiqué les deux parties dans un message commun transmis à l'AFP.
"Pinterest reconnait l'importance de favoriser un environnement de travail qui soit diversifié, équitable et inclusif, et va continuer à améliorer sa culture", y est-il souligné.
Selon les termes de l'accord, la plateforme de photos ne reconnait toutefois pas officiellement sa responsabilité.
"Je continuerai à plaider en faveur de l'équité dans les entreprises, en particulier pour la présence accrue de femmes au sein des directions", a souligné pour sa part Mme Brougher sur Twitter.
Dans un long message sur le site Medium publié au moment du dépôt de sa plainte, en août, elle reprochait notamment au groupe de l'avoir payée moins bien que ses collègues masculins et de l'avoir écartée de décisions importantes.
Elle accusait aussi le groupe, qui l'avait embauché en mars 2018, de l'avoir licenciée en avril 2020 alors qu'elle commençait à faire entendre ses récriminations contre "la discrimination rampante", "un environnement de travail hostile" et "une misogynie généralisée".
"Bien que 70% des utilisateurs de Pinterest soient des femmes, l'entreprise est dirigée par des hommes avec peu de participation des femmes dirigeantes", soulignait-elle dans son message.
"Les dirigeantes de Pinterest, même au plus haut niveau, sont marginalisés, exclues et réduites au silence", y ajoutait-elle.
Lancée en 2010, la plateforme revendique plus de 440 millions d'utilisateurs mensuels.
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