Un attentat au camion piégé a tué mercredi trois personnes, dont deux policiers, et blessé une vingtaine d'enfants d'une école religieuse dans l'est de l'Afghanistan, a-t-on appris auprès de responsables.
L'attaque, qui s'est produite dans la province de Laghman, visait le quartier général de la police du district d'Alishing, selon le porte-parole du gouverneur provincial, Asadullah Daulatzai.
"Trois personnes, dont deux membres des forces de sécurité, ont été tuées et 27 ont été blessées", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Nasrat Rahimi.
L'explosion a été si puissante qu'elle a partiellement détruit une madrassa (école religieuse) voisine. Une vingtaine de jeunes étudiants ont été "blessés par des éclats de verre", a indiqué M. Daulatzai.
La déflagration était "énorme et bruyante", a raconté Ezatullah, l'un des élèves de la madrassa, âgé de 10 ans.
"J'étais en classe avec mes ami et nous récitions le Coran quand nous avons vu un camion rouge rouler vite vers nous. Pendant un moment, tout est devenu sombre. Ensuite, quand je me suis réveillé, j'étais à l'hôpital", a-t-il dit à l'AFP.
Six policiers ont également été blessés, selon M. Daulatzai.
Les talibans ont revendiqué cette attaque, qui selon eux a tué des dizaines de membres des forces de sécurité.
Les provinces de l'est de l'Afghanistan, dont fait partie Laghman, sont le théâtre d'attaques fréquentes des talibans contre les forces de l'ordre. Elles font régulièrement des victimes parmi les civils.
Ces derniers mois, les violences se sont concentrées autour de l'élection présidentielle.
Plus de 450 civils ont été victimes d'attaques, dont 85 sont morts, dans la campagne électorale et le premier tour de l'élection, tenu le 28 septembre, principalement à cause des talibans, a annoncé l'ONU mardi.
Les enfants afghans pâtissent particulièrement de la situation sécuritaire.
Pas moins de 192 écoles ont été la cible d'attaques et plus de 1.000 ont été fermées en Afghanistan l'an passé pour des raisons de sécurité, selon l'Unicef. Environ 500.000 enfants se sont ainsi sont vu "refuser leur droit à l'éducation", déplore l'agence onusienne.
L'attentat du Laghman est survenu au lendemain du crash d'un hélicoptère de l'armée afghane, qui a tué sept soldats, selon le ministère de la Défense.
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