Samedi, cela fera deux mois que la Belgo-nicaraguayenne Amaya Coppens est détenue dans son pays. Âgée de 23 ans, cette étudiante en cinquième année de médecine, est une figure de proue du mouvement étudiant du 19 avril, formé lors des manifestations contre le gouvernement de Daniel Ortega. Elle est accusée par la police d'avoir commis des "actes terroristes". Son procès doit débuter le 10 décembre.
Amaya Coppens, de père belge et de mère nicaraguayenne et élevée au Nicaragua, est accusée d'avoir été parmi les meneurs qui ont érigé des barricades et d'avoir incendié un bâtiment de l'université lors des manifestations dans la ville de Leon (ouest). Pour le père d'Amaya Coppens, ces accusations sont "montées de toutes pièce" par le régime en place "qui détient tous les rouages de l'Etat".
Les Affaires étrangères belges suivent le dossier de près mais ont peu de marge de manœuvre car "les autorités reconnaissent l'étudiante comme étant nicaraguayenne" en raison de sa double nationalité. La crise politique au Nicaragua a commencé le 18 avril par des manifestations contre un projet de réforme de la Sécurité sociale aujourd'hui abandonné. Lors de celles qui ont suivi, réprimées dans le sang avec plus de 320 morts et 2.000 blessés, les manifestants ont demandé le départ du président.
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