Les autorités canadiennes ont arrêté trois personnes lundi après des violences dimanche attribuées à des séparatistes sikhs près d'un temple hindou au Canada, le Premier ministre indien Narendra Modi dénonçant une "attaque délibérée", en pleine crise diplomatique entre les deux pays.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déploré de son côté des violences "inacceptables", après une manifestation dimanche aux alentours de ce temple à Brampton, près de Toronto.
Des images publiées sur les réseaux sociaux ont montré des heurts entre des personnes portant le drapeau jaune du Khalistan, l'Etat que les séparatistes sikhs appellent de leurs voeux, et un groupe arborant un drapeau indien.
"Chaque Canadien a le droit de pratiquer sa foi librement et en toute sécurité. Merci à la police de Peel d'avoir réagi rapidement pour protéger la communauté et enquêter", a déclaré M. Trudeau sur le réseau social X.
La police a annoncé lundi avoir arrêté trois personnes pour agression présumée avec arme et contre un policier.
Dans un communiqué sur X, M. Modi a "fermement condamné" l'attaque. "Les tentatives lâches visant à intimider nos diplomates sont tout aussi effroyables", a-t-il dit.
Le Canada abrite la plus grande communauté sikhe en dehors de l'Inde et compte un grand nombre de militants en faveur d'un Etat sikh indépendant appelé le Khalistan.
Arunesh Giri, président de l'ONG Canadian Hindu Foundation, a regretté lundi la "peur" qui se répandrait dans la communauté hindoue. Le groupe Sikhs for Justice, qui milite aux Etats-Unis et au Canada pour le Khalistan, a déclaré que ses membres "manifestaient pacifiquement" à proximité du temple.
L'incident intervient sur fond de grave crise diplomatique entre New Delhi et Ottawa depuis la mise en cause de l'Inde par la police canadienne dans l'assassinat en 2023 à Vancouver d'un chef séparatiste sikh.
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