Le téléphone du kamikaze du 13 novembre est une source d’informations importante pour les enquêteurs français. Son analyse met à jour d’étonnantes errances pour un homme appelé à commettre un attentat-suicide au nom de l'Etat islamique.
Avant de partir à Paris pour accomplir son sinistre dessein, Brahim Abdeslam a laissé son iphone 5 dans la chambre qu’il occupait chez ses parents à Molenbeek. Son frère Yazid a récupéré l’appareil le 14 novembre pour y glisser sa propre carte SIM mais, aucune mise à jour n’ayant été faite, les policiers ont pu retracer les dernières recherches sur internet du terroriste. L'Obs relate les résultats de ces analyses :
- Le 1er novembre, Brahim Abdeslam fait une recherche en tapant "après avoir eu la foi" sur Google.
- Le 5 novembre, il consulte des annonces de location d’appartements sur Immoweb. Ce même jour, il surfe aussi sur Muslima.com, un site de rencontres dédié aux célibataires musulmans.
- Le 9 novembre, Brahim Abdeslam écoute des chants djihadistes sur YouTube après avoir effectué une recherche avec les termes "nasheed jihad" (poèmes devenus hymnes du djihad) sur Google.
Dans la liste de ses contacts téléphoniques, la police a retrouvé les numéros de plusieurs autres terroristes impliqués dans les attentats du 13 novembre, ainsi que des personnes bien connues de leur service : l’un pour ses discours radicaux, l’autre pour des transactions financières en lien avec des activités terroristes.
Selon les messages récupérés dans le téléphone, il apparait que Brahim Abdeslam avait pris rendez-vous le 15 octobre 2015 pour une séance de "Hijama" à Jette. Cette "médecine prophétique" entendrait guérir certaines maladies "à travers l'extraction du sang par des verres à ventouses", expliquent les policiers belges cités par l’Obs. Elle permettrait aussi de lutter contre la sorcellerie. Brahim Abdeslam n’est pas allé à ce rendez-vous.
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