Les parents d'Omar Ismaïl Mostefaï, un des assaillants du Bataclan, ont été décrits dimanche par leurs voisins comme "des gens très discrets" et "polis" vivant depuis environ trois ans dans un quartier tranquille de Romilly-sur-Seine (Aube).
"Ce sont des gens très discrets, qui vivent une petite retraite tranquillement dans une ville paisible. Des gens polis à qui on peut demander de l'aide si besoin", a expliqué à l'AFP un voisin habitant juste en face du pavillon des parents d'Omar Ismaïl Mostefaï.
"Des gens sans histoire qu'on ne connait pas beaucoup", ajoute Félix, un autre voisin qui habite le quartier pavillonnaire composé de maisons neuves, au sud de Romilly-sur-Seine.
Dimanche, la maison grise et ocre, de plain-pied, avec un petit jardin à l'arrière, où vivent habituellement les parents et au moins deux de leurs enfants selon les témoignages, était fermée avec les volets clos.
En tout, sept membres de l'entourage familial du "terroriste", avec lesquels il ne semblait plus guère avoir de liens, ont été placés en garde à vue, dont un de ses frères et la femme de ce dernier qui habitent l'Essonne.
A Romilly, aucun des voisins rencontrés ne connaissait le fils identifié comme l'un des tireurs du Bataclan, certains estimant qu'il "devait être en rupture avec sa famille".
Samedi en fin d'après midi, la maison a été perquisitionnée dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris et le père de famille, notamment, placé en garde à vue. Des forces de l'ordre en nombre avaient bouclé le quartier et invité les habitants à rester confinés chez eux.
A la salle de prière de Romilly-sur-Seine, le père, connu pour son implication dans le club de football local, est décrit comme un musulman modéré qui venait d'une manière régulière participer au culte.
Omar Ismaïl Mostefaï, qui a participé à la prise d'otages sanglante du Bataclan avant de se faire exploser lors de l'assaut avait été identifié par son empreinte retrouvée sur un doigt sectionné.
Né à Courcouronnes (Essonne), il a été condamné à plusieurs reprises pour des délits de droit commun et fiché pour sa radicalisation islamiste depuis 2010, mais n'avait "jamais été impliqué" dans un dossier terroriste, selon le procureur de Paris, François Molins.
Il avait fréquenté assidûment la mosquée de Lucé, près de Chartres (Eure-et-Loir) où il a vécu jusqu'en 2012, avec ses parents, ses frères et sœurs, sa femme et sa petite fille. Les enquêteurs tentent de confirmer qu'il a bien séjourné en Syrie en 2014, selon des sources policières.
Vos commentaires