Un complice présumé des auteurs des attentats du 13 novembre à Paris, Jawad Bendaoud, soupçonné d'avoir fourni un logement aux assaillants, a mis le feu vendredi à sa cellule de la maison d'arrêt de Villepinte, a-t-on appris de sources concordantes.
Jawad Bendaoud, qui se trouve dans le quartier d'isolement de cette prison de Seine-Saint-Denis, au nord de Paris, avait menacé "de faire quelque chose de sale", vendredi après qu'une puce de téléphone portable et un chargeur ont été retrouvés dans sa cellule, selon un communiqué du syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS).
Vers 20H45, il a mis le feu à des vêtements et des papiers, qu'il a glissés sous la porte de la cellule.
"Le feu ne s'est pas propagé, il n'y a pas eu de réaction des autres détenus, c'était un acte isolé", a indiqué à l'AFP une source policière.
Jawad Bendaoud, qui souhaite sortir du quartier d'isolement, a ensuite "entrepris de vouloir tout casser dans la cellule et il s'est mis à arracher la fenêtre", selon le SPS.
"L'intervention a été déclenchée, le détenu a été maîtrisé et placé dans une cellule spécialement conçue pour éviter qu'il ne se blesse ou ne se suicide", a poursuivi le SPS.
Délinquant présenté comme un homme de main des "marchands de sommeil" de Saint-Denis, Jawad Bendaoud a fourni le logement, "contre rémunération".
L'appartement avait servi de cache au cerveau présumé des attentats du 13 novembre (130 morts) Abdelhamid Abaaoud, ainsi qu'à son complice Chakib Akrouh et à la cousine d'Abaaoud, Hasna Aïtboulahcen. Les trois occupants sont morts dans un assaut d'une extrême violence du Raid, le 18 novembre.
Jawad Bendaoud a été mis en examen et écroué, notamment pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", tout comme un de ses proches, Mohamed Soumah, 25 ans.
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