Des secouristes sont à la recherche d'un éventuel survivant sous les décombres dans un quartier de Beyrouth dévasté par l'explosion survenue au port le mois dernier, des scanners ayant détecté des battements de cœur, a indiqué le gouverneur de la capitale libanaise. Un chien renifleur utilisé par une équipe de sauveteurs chiliens dépêchée à Beyrouth après le drame pour retrouver d'éventuels corps ensevelis a permis de repérer mercredi soir un bâtiment effondré à la périphérie de la rue Gemmayzé sous lequel se trouveraient des corps humains, a indiqué le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, à des journalistes sur place.
Des scanners thermiques ont capté des signaux en provenance du site, révélant l'existence d'un ou deux corps sous les décombres, a précisé M. Abboud. D'après ce dernier, les appareils utilisés, à la pointe de la technologie, ont détecté des "battements cardiaques". "Nous espérons que quelqu'un en sortira vivant", a poursuivi le gouverneur de la ville. Michel al-Murr, de la brigade des pompiers de Beyrouth, a également rapporté la détection de pulsations d'"une personne" à environ deux mètres sous les décombres grâce à une caméra thermique.
19 respirations par minute
Selon un membre de l'équipe de sauvetage chilienne, interrogé par notre confère Joao Sousa du journal libanais L'Orient-Le Jour, les secouristes ont retrouvé deux corps. Une des personnes semble être décédée, et une deuxième personne, plus petite et qui pourrait être un bébé ou un petit enfant, pourrait être vivante, des pulsations ayant été détectées. Au micro d'une chaine locale, un secouriste libanais a par ailleurs ajouté que les scanners avaient capté "19 respirations par minute".
Le bâtiment où ont lieu les recherches s'était complètement effondré après l'explosion du 4 août qui a détruit des pans entiers de Beyrouth, faisant 191 morts et blessant plus de 6.500 personnes, selon le dernier bilan officiel communiqué jeudi. Des sauveteurs chiliens ainsi que des équipes de la défense civile libanaise et des pompiers tentent minutieusement de débarrasser les décombres depuis cet après-midi, a indiqué M. Murr.
Selon les autorités, l'explosion a été causée par d'énormes quantités de nitrate d'ammonium stockées sans mesures de précaution depuis des années au port de Beyrouth. L'annonce jeudi d'un éventuel survivant sous les décombres a ravivé l'espoir de retrouver d'autres survivants, même si cela reste peu probable quatre semaines après le drame. Sept personnes sont toujours portées disparues, d'après l'armée libanaise.
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