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Charles Michel veut qu'une CIA européenne soit créée: "Je vais prendre des initiatives"

 
Bruxelles
 

Le premier ministre Charles Michel a plaidé dimanche pour l'instauration d'une agence centrale du renseignement à l'échelle de l'Union européenne, à l'instar de la CIA aux États-Unis, afin d'améliorer l'échange d'informations entre services de renseignement nationaux.

Après les attentats de Paris, le lien avec Molenbeek, le premier ministre Charles Michel sait que son pays est en première ligne, non seulement pour les menaces potentielles, mais aussi pour ce qui est des critiques de ses partenaires européens. D’où l’idée de relancer ce projet d’une grande agence de renseignement à l’échelle européenne, une forme de CIA de l’Europe. Cette agence pourrait s’appuyer sur des institutions déjà existantes, comme Interpol qui pourrait être élargi dans ses fonctions. L’idée, ce serait de mettre en place un fichier qui pourrait regrouper des informations confidentielles, notamment sur le terrorisme, mais cela pose beaucoup de questions. Certains partenaires ne veulent pas échanger leurs sources, notamment parce qu’ils craignent que leurs partenaires les mettent en péril.


"On voit dans les attentats en Europe que bien souvent les personnes mêlées à ces attentats étaient connues"

Comme cette CIA européenne est très difficile à mettre en place, Charles Michel a proposé qu’un petit groupe de pays la mettent en place et il veut en faire une priorité. "Je crois qu’il est crucial d’aller beaucoup plus loin en terme d’échange d’information, d’échange de renseignements. On voit dans les attentats en Europe que bien souvent les personnes mêlées à ces attentats étaient connues, repérées, identifiées par l’un ou l’autre service de police ou service judiciaire. On voit qu’il faut absolument très vite échanger mieux, échanger plus les informations et peut-être mettre en place sur le plan européen une réelle agence de renseignements européenne est une des possibilités pour faire en sorte que l’on soit plus efficace et c’est urgent. On ne peut pas crier dans le désert, il faut passer à l’acte, et je vais prendre des initiatives sur le plan du gouvernement belge bien sûr, mais aussi sur le plan européen pour faire des propositions dans ce domaine-là", a-t-il déclaré au micro de Sébastien Rosenfled pour RTL TVi.


 

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