Sur le front, les joues ou le nez, les infirmières qui combattent le coronavirus dans les hôpitaux de Corée du Sud portent des pansements. Comme autant de médailles.
Ces pansements, elles les posent pour se protéger des plaies et irritations infligées par les équipements de protection portés durant de longues heures pour s'occuper des malades.
A l'hôpital Dongsan de l'Université Keimyung, l'un des principaux de la ville de Daegu (sud) au coeur de l'épidémie qui a tué dans le pays 67 personnes avec plus de 7.900 cas, quelque 200 infirmiers, pour beaucoup des femmes, s'activent. La moitié sont des volontaires selon la direction.
Sur leur visage, des pansements symbolisent leurs efforts. "Je fais de mon mieux", confie une infirmière, Kim Eun-hee.
Des lettres de soutien sont affichées à l'hôpital. "Tout le pays est derrière vous", assure l'une d'elles, arrivée accompagnée de thermomètres et de gâteaux.
"Vous êtes mes vrais héros, je vous suis infiniment reconnaissant", écrit un internaute sur Naver, le principal portail sud-coréen, où éloges et remerciements se multiplient à l'adresse du personnel infirmier.
"Il y a davantage de personnel infirmier que de médecins qui portent des pansements parce qu'il passe davantage de temps au chevet des patients", explique un porte-parole de l'hôpital, Jung Sang-min. "C'est le personnel infirmier qui s'engage véritablement le plus dans ce combat". Il faut près d'une demi-heure pour revêtir les équipements de protection.
La Corée du Sud a fait état vendredi de 110 nouvelles infections, un chiffre au plus bas depuis trois semaines et pour la première fois inférieur à celui des patients guéris autorisés à sortir de l'hôpital.
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