L'OMS a averti lundi que "la menace d'une pandémie" du nouveau coronavirus, qui a contaminé plus de 110.000 personnes dans le monde, est "devenue très réelle", assurant toutefois que le monde "n'est pas à sa merci".
"Maintenant que le coronavirus a pris pied dans de nombreux pays, la menace d'une pandémie est devenue très réelle", a déclaré le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse à Genève.
Le patron de l'OMS s'est toutefois montré ensuite rassurant, indiquant que "ce serait la première pandémie de l'histoire qui pourrait être contrôlée". "Nous ne sommes pas à la merci du virus" car "les décisions que nous prenons tous peuvent influencer la trajectoire" de l'épidémie, a-t-il affirmé.
Si nous appelons ça une pandémie, nous pouvons encore la contrôler
"Même si nous appelons cela une pandémie, nous pouvons encore la contrôler", a-t-il répété. "Nous devons nous rappeler qu'avec des actions rapides et décisives, nous pouvons ralentir le coronavirus et empêcher de nouvelles infections", a-t-il insisté.
Le directeur général de l'OMS a lancé un autre message d'espoir en indiquant que "la plupart" des personnes infectées vont guérir. Ainsi, sur les "80.000 cas rapportés en Chine", berceau de l'épidémie, "plus de 70% ont guéri", a-t-il détaillé.
Apparu en décembre en Chine, le coronavirus affecte tous les continents, sauf l'Antarctique, et perturbe la vie quotidienne et économique dans un nombre croissant de pays. Il a fait plus de 3.800 décès dans 100 pays et territoires, selon un bilan établi par l'AFP.
"Contrairement à la grippe, nous pouvons le repousser, nous pouvons le ralentir", a également expliqué le directeur exécutif du Programme pour les urgences de l'OMS, Michael Ryan, disant son espoir que les mesures de confinement prises par l'Italie allaient permettre d'endiguer l'épidémie afin de permettre aux autres pays de mieux se préparer.
"Je ne suis pas inquiet face au mot 'pandémie', je suis davantage préoccupé par la réaction du monde", a-t-il ajouté, appelant le monde à se "battre" face au coronavirus.
Le directeur général de l'OMS a également appelé les pays à ne pas baisser les bras face au coronavirus sous prétexte qu'il touche surtout les personnes âgées, jugeant que ce serait suivre la voie de la "décadence morale". "Tout être humain compte", a-t-il dit.
Quelles sont les consignes à suivre si on présente des symptômes et qu'on revient d'une région avec des cas déjà recensés ?
Les consignes sont les mêmes pour tout le monde. Une personne qui présente de symptômes grippaux en général : apparition brutale de température (à partir de 38 ), signes respiratoires, dyspnée (difficulté respiratoire) etc. qui revient d’une région à risque (nord de l’Italie, pays asiatiques, le département de l’Oise en France…) dans laquelle elle a séjourné dans les 14 jours. Dans ce cas-là, il faut prendre des précautions particulières: il faut téléphoner au médecin généraliste, surtout ne pas se rendre aux urgences parce que là on va entrer en contact avec un tas d’autres personnes, si jamais on est porteur du virus on va le diffuser. Donc téléphoner au médecin, lui expliquer la situation et le médecin soit ira à domicile, soit fera venir le patient à un moment où il n’y a personne dans sa salle d’attente.
Quels sont les groupes à risque ?
Les groupes à risque sont les personnes âgées et les personnes fragilisées (maladies chroniques).
Où trouver des explications sur le coronavirus ?
Il y a deux sites internet:
www.sciensano.be
www.info-coronavirus.be
Un numéro vert est également activé: 0800 14 689
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