Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a annoncé mardi un net renforcement des aides financières de l'Etat pour soutenir en urgence l'économie face à l'épidémie de coronavirus, notamment les petites et moyennes entreprises.
L'enveloppe totale d'un dispositif de prêts de l'Etat aux entreprises va être portée à 1.600 milliards de yens (13,4 milliards d'euros), contre un montant initial de 500 milliards de yens annoncé en février, a détaillé le Premier ministre devant des journalistes à Tokyo.
Ces prêts seront "sans intérêt" pour les petites entreprises afin qu'elles puissent continuer leurs opérations alors qu'elles "traversent une période très difficile", a souligné M. Abe.
En parallèle, l'Etat a aussi débloqué un montant supplémentaire d'environ 431 milliards de yens (3,6 milliards d'euros), notamment pour aider financièrement des parents qui doivent cesser le travail et rester à la maison pour garder leurs enfants en raison de la fermeture par précaution des écoles dans tout le pays depuis début mars.
Ces fonds doivent aussi servir à augmenter la production de masques chirurgicaux ou encore à aider les crèches et les maisons de retraite à se prémunir contre l'épidémie.
Le Japon va par ailleurs étendre ses mesures de quarantaine de 14 jours pour les voyageurs en provenance de certaines régions d'Italie et d'Iran, après ceux venant de Chine et de Corée du Sud, a ajouté M. Abe.
Plus tôt dans la journée de mardi, le gouvernement nippon a approuvé un projet de mesures d'"état d'urgence", qui permettraient aux autorités d'exiger si nécessaire le confinement de populations et de réquisitionner des bâtiments pour les utiliser comme hôpitaux.
Ce texte devrait être ratifié d'ici la fin de cette semaine au Parlement.
Le pays n'est cependant pas actuellement dans une situation nécessitant de déclarer un état d'urgence, a assuré le porte-parole de l'exécutif, Yoshihide Suga.
Le coronavirus a contaminé plus de 500 personnes et fait neuf morts dans l'archipel nippon, selon les chiffres officiels.
Le Japon n'a cependant pas procédé à des tests de diagnostic à grande échelle, à l'inverse de la Corée du Sud voisine, où plus de 7.500 cas de contamination et une cinquantaine de décès ont été recensés.
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