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Crise en Ukraine: après une discussion de 1H45 avec Poutine, Macron appelle le président ukrainien

Crise en Ukraine: après une discussion de 1H45 avec Poutine, Macron appelle le président ukrainien
 
 

Le président français Emmanuel Macron a eu entretien, qualifié "de la dernière chance", ce dimanche avec Vladimir Poutine. Le but: tenter d'éviter une invasion russe de l'Ukraine, où les tensions sont de plus en plus fortes sur la ligne de front dans l'est. Après cet appel qui a duré 1H45 selon l'Élysée, Emmanuel Macron a contacté le président ukrainien.

Les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine s'entretiennent depuis 10h GMT par téléphone des moyens d'éviter une guerre majeure en Europe, au moment où les Occidentaux craignent plus que jamais une invasion russe en Ukraine, a annoncé ce dimanche l'Elysée.

"L'entretien avec le président Poutine a commencé comme prévu à 11H00 (heure de Paris)", a indiqué la présidence française.

Après leur rencontre du 7 février à Moscou, cette discussion entre les dirigeants français et russe constitue "les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine", a souligné l'Elysée.

Macron appelle le président ukrainien

Le président français Emmanuel Macron s'entretient dimanche avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky après avoir échangé avec Vladimir Poutine, a annoncé l'Elysée.

"L'entretien téléphonique avec le président Poutine a duré 1h45. Le Président de la République échange en ce moment par voie téléphonique avec le président Zelensky", a indiqué la présidence française.

Ces échanges interviennent alors que les tirs sur le front dans l'Est ukrainien, où les séparatistes prorusses contrôlent une partie du Donbass depuis 2014, ont connu une hausse spectaculaire ces derniers jours.

Le Bélarus a en outre annoncé que les exercices militaires conjoints avec la Russie menés sur son territoire, qui devaient se terminer dimanche, se poursuivraient en raison de l'aggravation des tensions en Ukraine voisine.

Dans ce contexte de volatilité extrême, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé samedi aux Etats-Unis et à l'Otan de cesser leur politique "d'apaisement" de la Russie. Lors d'un entretien téléphonique, Volodymyr Zelensky a par ailleurs dit samedi soir à Emmanuel Macron qu'il ne "riposterait" pas aux "provocations" russes dans l'est de l'Ukraine et restait prêt au "dialogue" avec Moscou.

Les Occidentaux ne peuvent continuer à tendre indéfiniment "un rameau d'olivier" alors que la Russie fait monter la tension le long de la frontière ukrainienne, a souligné dimanche le président du Conseil européen Charles Michel.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé de son côté que la Russie préparait "ce qui pourrait être la plus grande guerre en Europe depuis 1945".

Combats sur le front est 

Sur le front, dans l'est de l'Ukraine, les combats ont redoublé. Kiev et les séparatistes soutenus par Moscou s'accusent mutuellement d'envenimer ce conflit qui a fait plus de 14.000 morts depuis 2014.

La région russe de Rostov, frontalière de l'Ukraine, a déclaré l'état d'urgence pour faire face à un possible afflux de réfugiés en provenance des zones séparatistes.

Selon les derniers chiffres des séparatistes, plus de 22.000 personnes ont été évacuées en Russie, chiffre faible pour des zones où vivent plusieurs centaines de milliers de personnes.

Depuis près de trois mois, Washington n'a cessé de sonner l'alerte sur les préparatifs d'une offensive russe en Ukraine.

Vendredi, M. Biden s'était dit, pour la première fois, "convaincu" que son homologue russe Vladimir Poutine avait décidé d'envahir l'Ukraine "dans les prochains jours", et que la multiplication actuelle des heurts sur la ligne de front dans l'est du pays visait à créer une "fausse justification" pour lancer l'offensive.

"Pas de guerre avec la Russie", "Plus de guerre, ni froide, ni chaude. Ce dont on a besoin c'est d'amour", disaient les panneaux brandis lors d'une petite manifestation samedi à New-York.

A Varsovie, une manifestation de solidarité avec l'Ukraine est prévue ce dimanche à la mi-journée, au moment où s'achève la Conférence de sécurité de Munich


 

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