Deux personnes ont péri mercredi lorsque le cyclone Nisarga a frappé la côte occidentale de l'Inde, mais Bombay semblait largement épargnée par la tempête, la première de cette ampleur à affecter la capitale économique indienne depuis plus de 70 ans.
Formé en mer d'Arabie, le cyclone a atteint mercredi après-midi la côte occidentale de l'Inde au niveau de la ville d'Alibag, station balnéaire prisée des riches Indiens de Bombay et située à une centaine de kilomètres au sud de la mégapole de 18 millions d'habitants.
Accompagné de vents soufflant jusqu'à 120 km/h, le cyclone a causé d'importantes précipitations sur l'État du Maharashtra, dont Bombay est la capitale. Il a graduellement perdu en puissance au cours de la soirée, selon les météorologues indiens.
Deux personnes ont trouvé la mort dans l'Etat du Maharashtra: un homme est mort dans la chute d'un poteau électrique et une femme dans l'effondrement d'un mur, selon les médias.
Bombay a reçu des pluies conséquentes tout l'après-midi et les vents violents ont abattu des arbres dans certains lieux. Les autorités ont fait état de dégâts comme l'effondrement de murs, mais n'ont signalé aucune victime.
La ville d'Alibag a concentré le gros des dommages, le cyclone y ayant arraché des toits et renversé de petites échoppes mobiles. Un résident d'Alibag qui a évacué sa maison de bord de mer, Milind Dhodre, a rapporté à l'AFP avoir vu des toits de tôle ondulée s'envoler à l'arrivée sur terre du cyclone.
"L'intensité est très forte et ne ressemble en rien aux événements météorologiques que nous avons vu auparavant", a décrit ce professeur de 45 ans. Le Maharashtra et l'État voisin du Gujarat avaient préventivement évacué au moins 100.000 personnes, y compris 150 patients atteints du Covid-19, de zones côtières à risques.
Le Maharashtra a ordonné la fermeture des bureaux mercredi et jeudi, interdit les rassemblements d'au moins quatre personnes et appelé les habitants à se confiner, au moment où les autorités commençaient à assouplir les restrictions en place depuis fin mars pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Les alertes sur une potentielle onde de tempête - brusque montée des eaux provoquée par le cyclone - d'un à deux mètres de haut restaient de mises mercredi après-midi. Les habitants de bidonvilles situés dans des zones de basse élévation se sont vu conseiller de se réfugier en hauteur.
La tempête a affecté les transports, avec les avions cloués au sol au cours de l'après-midi, et les lignes de chemin de fer interrompue ou détournées pour éviter leur passage par Bombay.
Les cyclones sont extrêmement rares à Bombay, construite face à la mer d'Arabie. La dernière tempête d'importance à avoir frappé la ville remonte à 1948 et avait tué 12 personnes et blessé plus d'une centaine.
Ce cyclone apparaît deux semaines après le puissant cyclone Amphan, qui a fait une centaine de morts dans l'est de l'Inde et au Bangladesh et causé des dommages matériels considérables.
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