Environ 10.000 personnes, selon la police, ont participé dimanche à Bruxelles à un grand rassemblement dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Après un hommage aux femmes assassinées, qui s'est tenu dans la gare centrale de Bruxelles, le cortège a pris la direction du Palais de justice, devant lequel ont été déposées des paires de souliers rouges, représentant les victimes de féminicides.
"On en a marre", "Pas une de plus", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, des femmes mais aussi beaucoup d'hommes, et des enfants. Des banderoles et de nombreuses pancartes rappelaient aussi le nom des 22 victimes de féminicides depuis le début de l'année en Belgique.
Devant le Palais de justice, les manifestants ont fait "du bruit", faisant même sonner des alarmes, pour "lutter contre le silence" qui entoure les morts de ces femmes.
"La Belgique est un pays très complexe avec plusieurs niveaux de pouvoirs, fédéral, régions, communautés, et tous ces niveaux de pouvoir font des petites choses contre les violences faites aux femmes. Mais la première chose qu'on demande c'est un plan national", a expliqué à l'AFP Céline Caudron, l'une des organisatrices du rassemblement avec le collectif Mirabal, qui réunit une centaine d'associations.
"On veut que ce plan soit coordonné pour qu'il soit cohérent, et surtout qu'il soit budgétisé", a-t-elle insisté, soulignant également l'importance de la prévention "à tous les niveaux de la société".
"Punir les auteurs c'est important, mais ce qu'on veut avant tout c'est que les violences n'arrivent pas", a insisté Mme Caudron.
Selon la plateforme Mirabal, au moins 98 féminicides ont été commis depuis 2017 en Belgique, dont "au moins 20" depuis début 2019, des chiffres "proportionnellement à la population, bien au-dessus de la moyenne d'autres pays européens".
A l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, deux partis politiques belges, PS et Défi, ont déposé chacun une proposition de loi pour inscrire le féminicide dans le code pénal, a rapporté l'agence de presse belge Belga.
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