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En 2019, les mêmes peurs et revendications ont secoué les systèmes politiques: retour sur une année de manifestations

En 2019, les mêmes peurs et revendications ont secoué les systèmes politiques du monde entier: retour sur une année de manifestations
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Inégalités, révoltes, manifestations… En 2019, partout dans le monde, des foyers de contestations populaires se sont multipliés. Les causes sont parfois différentes, mais les colères sont les mêmes et visent les élites. En France, les gilets jaunes ont exprimés bruyamment dans les rues de Paris et de province le sentiment d’abandon, de déclassement d’une partie de la population. Ils ont accusé Emmanuel Macron de ne pas les comprendre. Le 16 mars, les manifestants ont d'ailleurs saccagé le Fouquet's, le restaurant fétiche du Président où il avait fêté sa victoire électorale. Les gilets jaunes ont fini par s'épuiser, mais ils ont perduré jusqu'à aujourd'hui. "Il y a une déconnexion croissante, en ce compris dans nos démocraties occidentales, entre d'une part des élites qui continuent à penser qu'en faisant le bonheur des dominants, des grands chefs d'entreprises et des multinationales, on va pouvoir redistribuer de la richesse. Ça, ça devient, je crois, partout dans le monde inacceptable", analyse Bruno Frère, professeur de sociologie à l'Université de Liège. Comme en France, l’étincelle en Equateur a été l’augmentation du prix du carburant. Au fil des semaines et des mois, c'est tout le continent sud-américain qui est en ébulition. Au Chili, l’augmentation du prix du billet de métro a déclenché un soulèvement populaire et rouvert les plaies de la dictature de Pinochet. L'armée a même ouvert le feu sur la foule. Salvatore Adamo était en concert à Santiago. Il a été le témoin de cette flambée de fièvre. "On dit que le Chili est un des pays qui a fait les plus grands progrès en Amérique du Sud. Mais ces progrès ont accentué les disparités et la différence, un peu comme partout, entre les nantis et les démunis", confie notre compatriote. Au même moment en Irak, en Iran et au Liban, les populations tentent en automne un nouveau printemps arabe et se révoltent contre les élites corrompues. Au pays des cèdres, le Liban, une taxe sur les communications Whatsapp, le seul moyen de communication accessible réunit tous les Libanais, quelle que soit leur religion. Ils dénoncent les injustices sociales, la corruption et la mainmise des vieux seigneurs de la guerre sur leur pays. "Les vraies raisons, c'est l'inaptitude du gouvernement à gérer les affaires de l'Etat d'une manière digne du peuple libanais. Ce qui aboutit à une multitude de problèmes dans le chômage, l'immigration, l'eau, l'électricité, etc.", explique par Skype Cédric Frangié, un étudiant libanais. A Hongkong, la colère est de nature plus politique: des jeunes par dizaines de milliers ont défié le tout puissant pouvoir chinois pour empêcher au mois de juin l’adoption d’un projet d’extradition. L’ancienne colonie britannique a été rétrocédée à la Chine en 1997 et bénéficiait d’un statut particulier, aujourd’hui menacé. La démocratie y est en jeu. Même si tous ces mouvements sont différents, ils traduisent tous une remise en cause du système politique. Les mêmes peurs et les mêmes revendications résonnent partout à travers la planète.

Inégalités, révoltes, manifestations… En 2019, partout dans le monde, des foyers de contestations populaires se sont multipliés. Les causes sont parfois différentes, mais les colères sont les mêmes et visent les élites.

Gilets jaunes en France

En France, les gilets jaunes ont exprimés bruyamment dans les rues de Paris et de province le sentiment d’abandon, de déclassement d’une partie de la population. Ils ont accusé Emmanuel Macron de ne pas les comprendre. Le 16 mars, les manifestants ont d'ailleurs saccagé le Fouquet's, le restaurant fétiche du Président où il avait fêté sa victoire électorale.

Il y a une déconnexion croissante

Les gilets jaunes ont fini par s'épuiser, mais ils ont perduré jusqu'à aujourd'hui. "Il y a une déconnexion croissante, en ce compris dans nos démocraties occidentales, entre d'une part des élites qui continuent à penser qu'en faisant le bonheur des dominants, des grands chefs d'entreprises et des multinationales, on va pouvoir redistribuer de la richesse. Ça, ça devient, je crois, partout dans le monde inacceptable", analyse Bruno Frère, professeur de sociologie à l'Université de Liège.

Ces progrès ont accentué les disparités et la différence

Comme en France, l’étincelle en Equateur a été l’augmentation du prix du carburant. Au fil des semaines et des mois, c'est tout le continent sud-américain qui est en ébulition. Au Chili, l’augmentation du prix du billet de métro a déclenché un soulèvement populaire et rouvert les plaies de la dictature de Pinochet. L'armée a même ouvert le feu sur la foule.

Salvatore Adamo était en concert à Santiago. Il a été le témoin de cette flambée de fièvre. "On dit que le Chili est un des pays qui a fait les plus grands progrès en Amérique du Sud. Mais ces progrès ont accentué les disparités et la différence, un peu comme partout, entre les nantis et les démunis", confie notre compatriote.

Des soulèvements au Moyen-Orient

Au même moment en Irak, en Iran et au Liban, les populations tentent en automne un nouveau printemps arabe et se révoltent contre les élites corrompues.

Au pays des cèdres, le Liban, une taxe sur les communications Whatsapp, le seul moyen de communication accessible réunit tous les Libanais, quelle que soit leur religion. Ils dénoncent les injustices sociales, la corruption et la mainmise des vieux seigneurs de la guerre sur leur pays. "Les vraies raisons, c'est l'inaptitude du gouvernement à gérer les affaires de l'Etat d'une manière digne du peuple libanais. Ce qui aboutit à une multitude de problèmes dans le chômage, l'immigration, l'eau, l'électricité, etc.", explique par Skype Cédric Frangié, un étudiant libanais.

Hong-Kong: la démocratie en jeu

A Hong-Kong, la colère est de nature plus politique: des jeunes par dizaines de milliers ont défié le tout puissant pouvoir chinois pour empêcher au mois de juin l’adoption d’un projet d’extradition. L’ancienne colonie britannique a été rétrocédée à la Chine en 1997 et bénéficiait d’un statut particulier, aujourd’hui menacé. La démocratie y est en jeu.

Même si tous ces mouvements sont différents, ils traduisent tous une remise en cause du système politique. Les mêmes peurs et les mêmes revendications résonnent partout à travers la planète.


 

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