Essuyant des larmes, la cheffe du gouvernement danois Mette Frederiksen s'est pour la première fois excusée personnellement pour la gestion de la crise des visons, dont elle avait décidé l'abattage massif dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
La Première ministre a rendu visite à un éleveur à Kolding, dans l'ouest du pays, dont les bêtes ont été euthanasiées alors que le gouvernement n'avait pas la base légale suffisante pour faire éliminer les bêtes saines. "Je considère qu'il y a lieu de s'excuser pour le déroulement des faits. Je n'ai aucun problème pour dire pardon pour ça car des fautes ont été commises", a-t-elle dit à la télévision TV2 en sortant de la visite.
Visiblement émue, Mette Fredriksen s'est interrompue à plusieurs reprises pour essuyer ses larmes. "C'est important de se rappeler que ce n'est pas de la faute des éleveurs, c'est la faute du corona, si l'industrie ne peut pas continuer", a-t-elle ajouté, parlant d'une visite "émouvante".
Abattage généralisé de tous les visons du pays
Début novembre, elle avait annoncé l'abattage généralisé de tous les visons du pays, à cause d'une mutation problématique du coronavirus via ces mustélidés qui pouvait selon des études préliminaires menacer l'efficacité du futur vaccin pour les humains. Quelques jours plus tard, le gouvernement avait toutefois reconnu qu'il n'avait pas de base légale suffisante pour cette mesure. Depuis, un projet de loi a été déposé au Parlement, il vise l'interdiction des élevages de visons jusqu'en 2022.
Le ministre de l'Agriculture s'était aussi excusé, avant de finalement démissionner la semaine dernière. Le lendemain, le 19 novembre, le ministère de la Santé avait conclu que cette menace potentielle pour les vaccins humains était "très probablement éteinte", en l'absence de nouveau cas détecté. Plus des deux tiers des quelque 15 à 17 millions de visons ont déjà été euthanasiés, selon le dernier bilan en date.
Un comité de concertation très attendu se tient aujourd'hui: voici les points qui seront abordés
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce vendredi 27 novembre ?
Vos commentaires