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En Libye, le patron de l'ONU se dit "choqué" par la "souffrance" des migrants

En Libye, le patron de l'ONU se dit "choqué" par la "souffrance" des migrants
 
 

(Belga) Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué jeudi avoir été "choqué" par la situation dramatique des migrants, après avoir visité un centre de détention à Tripoli. Un situation qu'il impute tant à la Libye qu'à la communauté internationale, à qui il fait appel.

"J'ai été très touché et choqué par le niveau de souffrance et surtout par le désespoir que j'ai constaté", a déclaré M. Guterres au cours d'une conférence de presse au deuxième jour de sa visite dans la capitale libyenne. Selon le patron de l'ONU, cette situation "n'est pas la responsabilité de la seule Libye, mais aussi de toute la communauté internationale". Il a estimé que dans les conditions actuelles, il était difficile de considérer que le débarquement en Libye de migrants interceptés ou secourus en mer, se faisait en toute sécurité. Grâce à des accords controversés conclus en Libye, puis à la décision de Rome de fermer ses ports aux navires ayant secouru des migrants en mer, l'Italie a vu le nombre d'arrivées sur ses côtes chuter drastiquement à partir de mi-2017. Tripoli a progressivement pris le relais de Rome pour coordonner les opérations de secours, reconduisant les migrants en Libye où ils sont détenus dans des conditions difficiles. Les organisations de défense des droits de l'homme considèrent que la Libye, un pays en crise, n'est pas un endroit sûr pour les migrants. "Je lance donc un appel à la communauté internationale pour qu'elle comprenne la nécessité de respecter pleinement le droit international relatif aux réfugiés et la nécessité de traiter le problème de la migration d'une manière compatible avec les intérêts (...) des Etats mais aussi des droits de l'homme", a déclaré M. Guterres. La Libye est un pays de destination et de transit vers les côtes européennes pour des milliers de migrants africains. Des centaines d'entre eux meurent tous les ans en traversant dans des conditions extrêmes la Méditerranée vers l'Italie, située à 300 kilomètres des côtes libyennes, profitant de l'instabilité politique en Libye. (Belga)


 

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