L'ex-joueur de football Hakeem Ali Al-Araibi, détenu en Thaïlande depuis fin novembre, ne sera pas extradé vers le Bahreïn qui a renoncé à sa demande d'extradition, a annoncé lundi le parquet thaïlandais.
"Nous avons été informés par le ministère des Affaires étrangères du retrait par le Bahreïn de sa demande d'extradition... S'ils ne le réclament pas, nous n'avons aucune raison de le garder ici", a indiqué le parquet.
L'ancien joueur va donc être libéré rapidement et renvoyé vers l'Australie où il bénéficie du statut de réfugié politique.
Hakeem Ali Al-Araibi, 25 ans, ancien membre de la sélection nationale de Bahreïn, avait été condamné en 2014 par contumace à dix ans de prison par la justice de l'émirat, accusé d'avoir endommagé un poste de police deux ans plus tôt lors de manifestations en marge du "Printemps arabe". Il a toujours nié les faits, affirmant se trouver à l'époque à l'étranger pour jouer un match et redoute d'être torturé s'il retourne au Bahreïn.
Il avait été arrêté le 27 novembre en Thaïlande, où il était venu passer sa lune de miel.
Depuis, une campagne internationale très médiatisée réclamait son retour en Australie. La Fifa, le Comité international olympique (CIO) et le Premier ministre australien lui avaient notamment apporté leur soutien.
Mais les autorités thaïlandaises avaient accepté d'examiner la demande d'extradition déposée par le Bahreïn, et l'affaire avait été renvoyée devant un tribunal pénal de Bangkok.
Début février, ce dernier avait rejeté la libération sous caution de l'ancien joueur craignant qu'il fuie le royaume. Le tribunal avait aussi prolongé sa détention d'au moins deux mois afin qu'il puisse préparer sa défense.
La Thaïlande n'est pas signataire de la convention sur les réfugiés et nombre d'entre eux sont renvoyés dans leur pays d'origine.
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