Deux jours après les deux gigantesques explosions survenues à Beyrouth, l'aide internationale s'organise. Plusieurs pays ont déjà envoyé des secours sur place. C'est notamment le cas de la Russie, de la France ou encore des Pays-Bas.
Invité du RTL Info 13 heures, Emmanuel Massart, coordinateur des opérations au Liban pour Médecins sans frontières, explique comment s'organise l'aide humanitaire. "On a deux priorités sur deux timings très différents. L'urgence est de pouvoir traiter et soigner les patients encore blessés aujourd'hui à Beyrouth, explique-t-il. Pour cela, il y a besoin de personnel mais aussi de matériel médical".
Population vulnérable
La tragédie a frappé un pays plongé depuis des mois dans une très grave crise économique, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques. Ses effets ont été encore aggravés par la pandémie de coronavirus, qui a contraint ces derniers mois les autorités à confiner pendant plus de trois mois sa population.
Par conséquent, le soutien humanitaire va devoir également se faire sur un plus long terme explique Emmanuel Massart : "Pour plus loin, il faudra voir quelles sont les conséquences pures sur les gens. Avec une partie de la population qui devient de plus en plus vulnérable, cette explosion va avoir des conséquences importantes. 300.000 personnes qui ont perdu leur maison, c'est un nombre important et il va falloir assister ces personnes sur le long terme pour pouvoir les aider à s'en sortir".
Hôpitaux dévastés
Quatre hôpitaux de la ville ont également été dévasté. Dans ces conditions, les blessés dont la vie est en danger sont pris en charge en priorité. Des soins cours pour pouvoir stabiliser leur état de santé sont prodigués, explique le coordinateur de MSF. Une reprise chirurgicale est ensuite prodiguée. "On est à la fin de cette première phase. La deuxième phase de traitement approfondie des patients va commencer".
Cette explosion ampute le Liban d'une grosse partie de ses importants dont il dépend. La catastrophe a eu lieu en plein cœur du port de la capitale. "Il ne faut pas oublier que le Liban dépend énormément des importations. Le port servait à faire rentrer une grande partie de la nourriture qui est consommée. Le silo principal a été totalement détruit. Au niveau de l'approvisionnement en nourriture, il va y avoir des soucis importants mais aussi pour tout ce qui est équipement médical".
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