Un tireur a semé la mort samedi dans un centre commercial d'El Paso au Texas, dans le sud des Etats-Unis, où il a tué 20 personnes venues faire leurs courses avant d'être interpellé et placé en garde à vue par la police qui soupçonne un crime à caractère raciste.
Quelques heures après la fusillade qui a fait 26 morts et 20 blessés au Texas, des témoins se sont confiés. Au micro des médias américains, ils racontent les scènes de panique.
Et parmi les récits que l'on retiendra, celui de Glen Oakley, un militaire âgé de 22 ans. Le jeune homme faisait du shopping dans un magasin d'articles de sport quand les premiers tirs ont été entendus. Il est 10h du matin au Texas (18 h en Belgique). A cet instant, Glen ne comprend pas encore ce qui se passe. C'est un enfant, témoin de la scène, qui, paniqué, entre dans le commerce et raconte. Sur place, les clients peinent à le croire, rapporte le militaire dans une interview donnée à la chaîne américaine MSNBC.
"J'avais juste peur pour ces enfants"
Glen Oakley se rend ensuite dans un autre magasin et entend les coups de feu. Il comprend alors que quelque chose de grave est en train de se passer. "On a commencé à courir jusqu’au parking", raconte-t-il. Dans sa course, le jeune homme aperçoit des enfants apeurés qui avaient perdu leurs parents dans la panique. "J’ai essayé d’en prendre le plus possible par la main et de courir", confie-t-il. "Ils étaient très anxieux, certains ont lâché ma main et je ne pouvais rien faire", continue-t-il.
Soldat au sein de la première division blindée de Fort Bliss au Texas, Glen Oakley réagit avec sang-froid. Il raconte avoir croisé un policier qui a, dans un premier temps, cru qu'il était le tireur. "J'ai dû lui montrer mon permis de port d'arme (...) Je suis dans l’armée, je sais comment réagir dans ces moments-là. On se met à l’abri, et on sauve le plus de personnes que l'on peut. Je n’ai pas eu peur pour moi, j’avais juste peur pour ces enfants", souffle-t-il.
L'armée américaine a confirmé à un journaliste du Washington Post que Glen faisait bien partie de ses rangs.
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