Pendant que les vacanciers bronzent sur les plages de l'île de Kos, les migrants débarquent, heureux d'être toujours en vie. Face à leur détresse, certains touristes leur tendent la main, d'autres leur tournent le dos.
Sur l'île de Kos, les touristes marchent le long des tentes occupées par les migrants. Ils sont des centaines à vivre dans des conditions déplorables, regroupés autour d'une grande avenue touristique de la ville.
"Nous sommes baignés dans le luxe, eux n'ont rien"
Robin et sa famille visitent l'île, mais leurs vacances ont un goût amer. "Nous sommes baignés dans le luxe, et au même moment ces gens n'ont rien, vraiment rien", confie Robin. "Ils fuient une guerre à 500 kilomètres d'ici, je trouve ça vraiment émouvant. Tout le monde devrait venir ici pour voir ce que ces gens traversent", ajoute le touriste.
Voyage en Turquie: 20€ pour les touristes, 1.000€ pour les migrants
À la plage, touristes et migrants se baignent séparément. Si les migrants s'approchent de trop près, certains touristes les éloignent. Autre contraste affligeant: l'aller-retour en bateau pour la Turquie coûte 20€ pour les touristes, alors que les migrants doivent débourser 1.000€ pour effectuer la traversée. La plupart sont originaires de Syrie. Ils arrivent chaque jour par centaines, entassés dans des embarcations de fortune. "Je suis très heureuse!", s'exclame une migrante.
"Je suis désolé de venir dans ce pays en tant que réfugié"
Pour les migrants, l'île de Kos n'est qu'une porte d'entrée vers l'Europe. Mohamed, lui, n'a qu'un seul rêve: poursuivre ses études. "Je suis désolé de venir dans ce pays en tant que réfugié. J'aurais préféré venir comme touriste ou étudiant, mais c'est la réalité, c'est le monde. Tu ne peux pas vivre dans tes rêves", confie Mohamed.
Sur l'île, les migrants sont partout. Ils sont extrêmement nombreux à attendre devant le poste de police, assis les uns à côté des autres sur le trottoir. Ils attendent d'obtenir le sésame qui les mènera jusqu'à Athènes.
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