Que ce soit en Tchétchénie, en Géorgie ou en Crimée, cela fait 30 ans, que la Russie est engagé dans différents conflits armés. A travers les années, certaines stratégies mises en place par l'armée russe se répètent. Elles semblent, pour l'instant, moins bien fonctionner sur le terrain ukrainien.
Des frappes aériennes, des villes dévastées et des centaines de milliers de civiles fuyant leur pays. Les scènes choquent à travers le monde car déjà vécues notamment en Géorgie.
"En août 2008, l’armée russe qui était alors moins modernisée et moins réformée qu’elle l’était aujourd’hui avait déjà procédé d’abord par des frappes aériennes, ensuite par une partie de ses opérations venant de la mer noire et évidemment ses colonnes de chars qui étaient descendues à travers les montagnes du Caucase vers Tbilissi", rappelle Nicolas Gosset, chercheur à l'institut royal de la Défense.
Des colonnes de char comme au nord de Kiev. La technique d’attaque russe est bien connue: bombardement, rupture des moyens de communication et utilisation de la terreur.
"La Russie monte en puissance dans des techniques/des tactiques, qui peuvent être de nature à non seulement déstabiliser la résistance mais aussi effectivement terroriser plus largement les populations", ajoute Nicolas Gosset.
Mener une guerre éclaire, comme en Géorgie, c’est probablement la stratégie initiale de la Russie.
Seulement, l’Ukraine est un bien plus grand territoire et l’armée russe doit faire face à des imprévus.
"On peut citer évidemment ces problèmes de logistique dont on parle beaucoup mais aussi une mauvaise coordination entre le sol et l’air, c’est-à-dire entre les frappes aériennes et les défenses anti-aériennes russes au sol", conclut Nicolas Gosset.
Si en 2008 l’armée géorgienne s’est écroulée en quelques jours, cette fois, en Ukraine, les attaques de la Russie ne suffisent pas. Son adversaire résiste encore.
Vos commentaires