Le groupe djihadiste Etat islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué samedi l'attaque qui avait fait la veille 10 morts dans un sanctuaire soufi du nord-est de l'Afghanistan.
Les autorités talibanes à Kaboul assurent en avoir fini avec la branche régionale du groupe djihadiste mais cette dernière revendique régulièrement des attaques notamment contre les minorités, soufie ou chiite, du pays qu'ils considèrent comme "hérétiques". ,
Vendredi, Abdul Matin Qani, le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, avait rapporté à l'AFP qu'un tireur avait visé "des soufis qui participaient à un rituel hebdomadaire dans un sanctuaire du district de Nahreen" dans la province de Baghlan, faisant dix morts.
Un riverain qui connaissait certaines victimes avait raconté à l'AFP que les fidèles s'étaient retrouvés jeudi soir au sanctuaire de Sayed Pacha Agha.
Comme ils entamaient les traditionnelles psalmodies soufies, "un homme a tiré sur la douzaine de fidèles" et, "quand les gens sont arrivés pour la prière du matin, ils ont découvert les corps", avait-il dit, sous couvert d'anonymat.
Le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits humains en Afghanistan, Richard Bennett, a estimé qu'avec cette attaque "une grave menace continue de planer sur les minorités religieuses" dans le pays.
Il a réclamé sur X "plus de prévention, de protection et de justice".
L'EI accuse les soufis de pratiquer une forme de polythéisme parce qu'ils demandent l'intercession de saints.
Mi-septembre, l'EI-K avait revendiqué un attentat ayant fait 14 morts dans la province majoritairement chiite de Daikundi dans le centre de l'Afghanistan.
Ses combattants avaient visé des personnes venues accueillir des pèlerins à leur retour de Kerbala en Irak, l'un des lieux les plus saints de l'islam chiite.
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