La branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a affirmé vendredi être à l'origine de l'explosion d'une bombe qui a tué sept personnes dont cinq policiers lors d'une descente dans un appartement du Caire.
Le ministère de l'Intérieur avait fait état du raid jeudi soir de la police contre des suspects de la confrérie interdite des Frères musulmans et affirmé que l'explosion avait eu lieu au moment où des artificiers tentaient de désamorcer une bombe.
Dans un communiqué mis en ligne sur des sites islamistes, l'EI indique avoir attiré les policiers dans un appartement du quartier Al-Haram qui avait été "piégé avec des bombes". "Lorsque les infidèles sont arrivés, les bombes ont explosé".
Sur sa page Facebook, le ministère de l'Intérieur avait expliqué que la police avait agi sur la foi d'informations "selon lesquelles des membres des Frères musulmans se préparaient à mener des actes hostiles avec utilisation d'explosifs et de bombes artisanales".
"Ce groupe utilisait l'appartement visé où plusieurs bombes artisanales ont été trouvées. Alors qu'un groupe d'artificiers tentait de désamorcer une bombe, elle a explosé, tuant cinq policiers, un civil et un hommes non identifié", a-t-il dit, dans un bilan revu à la hausse. Treize personnes ont été blessées.
L'explosion, qui a endommagé une partie de l'immeuble, est survenue quatre jours avant le 5e anniversaire de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.
La confrérie des Frères musulmans, dont est issu l'ancien président islamiste Mohamed Morsi destitué en juillet 2013, est interdite et proclamée "organisation terroriste".
De nombreux hôtels sont situés dans le quartier Al-Haram, accueillant les touristes voulant visiter les pyramides de Guizeh toutes proches.
Il a été le théâtre de plusieurs attaques ou échanges de feu depuis la destitution de Mohamed Morsi Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l'armée élu en mai 2014 président de la République. De nombreux proMorsi y habitent et des combats ont eu lieu régulièrement entre eux et les forces de sécurité.
Après la répression visant les proMorsi, des jihadistes ont lancé une vague d'attentats qui ont fait des centaines de morts dans les rangs des forces de l'ordre. Ces groupes n'ont pas de lien connu avec les Frères musulmans qui nient recourir à la violence.
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