Les manifestations contre le décret anti-immigration signé par le nouveau président américain Donald Trump se multiplient aux Etats-Unis, mais aussi ailleurs, notamment, en Europe. Certains aéroports, comme celui de Los Angeles, ont été envahis de manifestants pacifiques. Sous le feu des critiques, Donald Trump assume: "Ca fonctionne très bien, on le voit aux aéroports, on le voit partout", a-t-il répondu à la presse.
Le décret controversé de Donald Trump ne cesse de susciter l'indignation depuis sa signature. La disposition prise par le nouveau président américain interdit l'entrée aux Etats-Unis à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (et de façon indéfinie pour les réfugiés syriens). Le décret interdit aussi l'entrée sur le sol américain pendant 90 jours aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane considérés comme des viviers terroristes par Washington: Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.
Manifestation d'envergure à Los Angeles
Cette décision a déclenché des condamnations internationales, mais aussi des situations confuses dans les aéroports américains et étrangers avec des personnes bloquées ou refoulées. Ainsi, nous vous racontions l'histoire d'Hossein Khoshbakhty, un entrepreneur de 60 ans, qui attendait son frère venu d’Iran à l'aéroport. Mais Hossein n'a pas pu accueillir les membres de sa famille en raison du nouveau décret bloquant leur arrivée sur le sol américain.
A Los Angeles, c'est du jamais vu ce lundi: l'aéroport est pris d'assaut par des milliers de manifestants venus exprimer leur colère et leur indignation face au décret.
Depuis quelques jours, les rues de plusieurs grandes villes des Etats-Unis voient défiler des manifestants.
Ici, à Seattle.
En Europe aussi, comme à Bruxelles, ce lundi.
Des institutions de l'ONU prennent la parole
Dans une déclaration conjointe, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), deux institutions de l'ONU, ont rappelé samedi que "le programme américain de réinsertion est l'un des plus importants dans le monde". "Les places de réinsertion offertes par chaque pays sont vitales. L'OIM et le HCR espèrent que les Etats-Unis vont continuer à jouer leur rôle important de leader et poursuivre leur longue tradition de protection de ceux qui fuient les conflits et les persécutions", ajoutaient leur déclaration.
Le haut responsable onusien a dénoncé le décret
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé lundi le "manque de générosité" du décret anti-immigration du président Donald Trump, contraire aux droits humains. "La discrimination fondée sur la nationalité est interdite par les droits de l'Homme", a tweeté le haut responsable onusien, qui s'exprime très rarement sur les réseaux sociaux.
Le décret "américain fait également preuve d'un manque de générosité et gaspille les ressources nécessaires pour lutter contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
Donald Trump persiste
Face aux critiques, le président élu dément le côté "excluant" de sa nouvelle disposition. "Ce n'est pas une interdiction contre les Musulmans, nous somme préparés, a-t-il dit devant la presse réunie à la Maison Blanche. Ca fonctionne très bien, on le voit aux aéroport, on le voit partout. Ca fonctionne très bien, nous allons imposer des vérifications extrêmes qui auraient dû être en place dans ce pays depuis des années. Merci"
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