Le Texas a procédé mercredi à la dernière exécution de l'année 2019 aux Etats-Unis, où la peine capitale a été appliquée à 22 condamnés depuis janvier.
Travis Runnels, 46 ans, a subi une injection létale dans la soirée dans le pénitencier de Huntsville, la justice ne lui ayant pas accordé de répit de dernière minute.
En 1997, il avait été condamné à 70 ans de détention pour un cambriolage à main armée. Alors qu'il purgeait sa peine, il avait été affecté au nettoyage d'une usine de chaussures de sa prison. En 2003, il avait égorgé son responsable.
Selon l'accusation, il ne supportait pas ce travail et souhaitait être affecté chez le barbier de la prison.
Lors de son procès, en 2005, il avait plaidé coupable et les jurés l'avaient condamné à la peine de mort.
Depuis, ses avocats avaient intenté en vain plusieurs recours. Ils avaient notamment plaidé que son enfance difficile n'avait pas été mentionnée lors de son procès.
Plus récemment, ils avaient introduit une autre requête sur la base d'éléments nouveaux. Selon eux, un inspecteur, appelé à témoigner lors de son procès, avait assuré à tort que Travis Runnels jouirait d'une relative liberté dans la prison s'il était condamné à la rétention à perpétuité.
Or, depuis 2010, deux condamnations à mort prononcées sur la base de ce témoin avaient été invalidées.
"M. Runnels a été condamné à la peine capitale sur la base d'un faux témoignage d'+expert+", avaient écrit ses avocats dans un ultime recours, rejeté mercredi par la Cour suprême des Etats-Unis.
2019 est la deuxième année ayant compté le moins d'exécutions aux Etats-Unis, après 2016 et ses 20 condamnés exécutés (contre 86 exécutions en 1999).
Une combinaison de facteurs, notamment des interrogations sur la légalité des substances létales utilisées, explique le déclin de la peine de mort aux Etats-Unis, où seule une poignée d'Etats y ont encore recours.
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