La Maison Blanche a évoqué mercredi une possible rencontre entre Donald Trump et le pape François, avec lequel il a eu de vifs échanges durant la campagne, à l'occasion de la visite du président américain fin mai en Italie.
"Nous prendrons contact avec le Vatican pour voir si une audience avec le pape peut être organisée", a déclaré Sean Spicer, porte-parole de l'exécutif américain, précisant que M. Trump serait "honoré" d'une telle rencontre.
Le président américain a prévu de participer au sommet des dirigeants des pays du G7 qui aura lieu les 26 et 27 mai à Taormina, en Sicile. Il se rendra, avant ce rendez-vous, au sommet de l'Otan à Bruxelles.
Le Vatican, visiblement un peu surpris de cette initiative relativement tardive, a indiqué que le pape étudierait toute demande d'audience.
"Nous n'avions reçu aucune demande officielle d'audience à la fin de la semaine dernière mais une telle demande serait bien sûr bienvenue", a déclaré à l'AFP Greg Burke, porte-parole du Saint-Siège, soulignant qu'il ne voyait aucune contrainte de calendrier qui pourrait empêcher l'organisation d'une rencontre.
Les dirigeants étrangers sollicitent généralement le Vatican plusieurs mois à l'avance pour des demandes d'audience qui sont presque systématiquement accordées, sauf contraintes logistiques.
En février 2016, le pape François et Donald Trump, alors candidat à la primaire républicaine, avaient exposé au grand jour leurs profondes divergences sur leur vision du monde.
"Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne", avait lancé le pape dans l'avion qui le ramenait du Mexique, provoquant une réaction courroucée du magnat de l'immobilier qui avait jugé "honteux" qu'un leader religieux "mette en doute la foi d'une personne".
"Le pape n'a entendu qu'une version de l'histoire, il n'a pas vu la criminalité, le trafic de drogues et l'impact économique négatif que les politiques actuelles ont sur les Etats-Unis", avait-il ajouté, défendant son projet de mur à la frontière mexicaine.
Lors de la prestation de serment de Donald Trump, le 20 janvier, le pape François avait prié pour que ses décisions soient "guidées par les riches valeurs spirituelles et éthiques" du peuple américain, avec une "préoccupation pour les pauvres et les exclus".
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