Les Ukrainiens vivent depuis 14 jours dans la terreur. Ils sont des milliers à vouloir fuir les bombardements et les explosions. Malgré l'annonce de couloirs humanitaires, malgré les cessez-le-feu, fuir comporte d'énormes risques...
Partir de certaines villes est devenu vital, mais fuir comporte ses risques. À Kiev, des journalistes ont rencontré le père de la petite Anna. La fillette est complètement effrayée. Elle a été blessée alors qu’elle tentait de quitter le pays en voiture avec ses parents. Elle a malheureusement vu sa mère se faire tuer. Son père est quant à lui blessé par balles.
"J'ai une raison de vivre et de récupérer le plus vite possible car j'ai un jeune enfant, je dois la protéger. Je n'ai pas pu protéger ma femme, je me sens coupable de ça", confie Serhii Stotsky, développeur de logiciels.
Nous roulions dans notre voiture et on nous a tiré dessus
Ludmila tentait également de fuir avec son mari lorsqu’ils ont été pris pour cible. Il a été tué et elle grièvement blessée. "Nous roulions dans notre voiture et on nous a tiré dessus", confie-t-elle depuis son lit d'hôpital, sous respirateur.
Les combats s’intensifient dans de nombreuses zones. Ce mercredi matin, plusieurs couloirs humanitaires ont été mis en place pour évacuer les civils des villes assiégées et bombardées. "Je suis triste à cause de la situation dans mon pays. Les gens vivaient ici, achetaient des maisons, construisaient quelque chose, et maintenant ils sont obligés de laisser tout ça derrière eux", explique Maxim, un soldat ukrainien.
Nous étions debout dans le train, puis nous avons passé la nuit à Lviv à la gare, dans le froid
En bus, en train ou encore à pied: les Ukrainiens tentent par tous les moyens de partir. Les trajets sont très éprouvants. "Le parcours a été très difficile, nous étions debout dans le train, puis nous avons passé la nuit à Lviv à la gare, dans le froid. Je remercie tous les bénévoles et nous avons été très chaleureusement accueillis en Pologne, mais je veux juste rentrer chez moi", indique une réfugiée ukrainienne.
Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, près de 2 millions de personnes ont fui vers les pays voisins.
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