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La rappeuse M.I.A. chante à Londres pour soutenir Julian Assange

La rappeuse M.I.A. chante à Londres pour soutenir Julian Assange
La rappeuse britannique M.I.A s'est produite le 5 novembre à Londres devant le ministère de l'Intérieur pour soutenir le fondateur de Wikileaks Julian AssangeNiklas HALLE'N
 

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La rappeuse britannique M.I.A a donné mardi soir un concert devant le ministère de l'Intérieur à Londres pour soutenir le fondateur de Wikileaks Julian Assange, détenu depuis le 11 avril au Royaume-Uni et menacé d'extradition vers les Etats-Unis, qui l'accusent d'espionnage.

"Il ne devrait pas être celui qui paie le prix", "juste parce qu'il ne fait pas partie des médias qui font des millions de dollars en colportant des +fake news+", a lancé la chanteuse, qui a interprété plusieurs titres sous le crachin londonien.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour assister au concert et demander la libération de l'Australien de 48 ans.

"Une décision : pas d'extradition !", a scandé à plusieurs reprises la foule, munie de bâtons lumineux tendus vers le ciel, alternant avec des "honte à toi !" adressés au Premier ministre britannique Boris Johnson, à sa ministre de l'Intérieur Priti Patel ou au président américain Donald Trump.

Portant un masque du visage du fondateur de Wikileaks tiré par les cheveux, la créatrice de mode Vivienne Westwood a dénoncé à la tribune "la corruption du gouvernement et la mort de la justice". "Julian Assange va mourir si on ne le libère pas", a-t-elle poursuivi, le décrivant comme un "prisonnier politique".

"Le journalisme n'est pas un crime", "journaliste torturé pour le plaisir de sa majesté", pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans le public.

En 2012, Julian Assange, qui faisait l'objet de poursuites en Suède pour viol, s'était réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter d'être extradé vers la Suède ou vers les Etats-Unis, en raison de la publication de documents secrets sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Après sept années passées dans la représentation diplomatique, il avait été délogé par la police britannique le 11 avril, avec l'accord de Quito.

Il avait été immédiatement placé en détention puis condamné à 50 semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire.

Depuis, les conditions de détention du lanceur d'alerte ont été vivement critiquées : le Rapporteur de l'ONU sur la torture Nils Melzer a exprimé récemment son "inquiétude face à la détérioration continue" de sa santé, affirmant que "sa vie était désormais en danger".

Lors d'une audience devant la justice le 21 octobre à Londres, Assange est apparu confus et bredouillant. L'audience sur la demande d'extradition doit se tenir en février.


 

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