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Le pape demande au président israélien une reprise des négociations directes avec les Palestiniens

Le pape demande au président israélien une reprise des négociations directes avec les Palestiniens
Le pape François et le président israélien Reuven Rivlin, le 3 septembre 2015 au VaticanTONY GENTILE
 
 

Le pape François a demandé jeudi au président israélien Reuven Rivlin la relance des "négociations directes" entre Israéliens et Palestiniens et une "solution adéquate" sur divers contentieux comme le financement des écoles privées, selon un communiqué du Vatican.

M. Rivlin, un faucon sur le conflit palestino-israélien qui a succédé l'an dernier au Prix Nobel de la paix Shimon Peres, a été reçu pour la première fois par le pape, dans un contexte tendu entre l'Eglise et Israël, le Vatican ayant reconnu l'Etat de Palestine.

Selon des journalistes présents dans le Palais pontifical, M. Rivlin, accompagné de sa femme, s'est entretenu pendant une demi-heure avec François avant de rencontrer le secrétaire d'Etat Pietro Parolin.

Le pape et Mgr Parolin ont insisté sur "la nécessité et l'urgence de promouvoir un climat de confiance entre Israéliens et Palestiniens et de relancer les négociations directes pour parvenir à un accord respectueux des légitimes aspirations des deux peuples, comme contribution fondamentale à la paix et à la stabilité de la région", a indiqué un communiqué du Saint-Siège.

Selon le porte-parole de M. Rivlin, les deux hommes ont insisté sur "le besoin urgent de reconstruire la confiance comme pré-condition à la reprise des négociations directes". "J'ai dit au pape que je le considère comme un pont, et je lui ai demandé de servir dans les lieux de médiation les plus difficiles", a déclaré le président israélien, cité par son porte-parole, sans préciser s'il pensait au conflit israélo-palestinien.

Les relations des autorités israéliennes avec le Saint-Siège et les communautés catholiques locales ont également été abordées.

Le pape a souhaité que l'accord bilatéral négocié depuis 1999 soit "rapidement" conclu. Mais les relations se sont tendues depuis que le Saint-Siège a signé en juin un accord similaire avec l'Etat de Palestine, ainsi officiellement reconnu au Vatican.

Le pontife argentin a également appelé à une "solution adéquate" à la situation des écoles chrétiennes en Israël, qui comptent 33.000 élèves, en grève faute d'un accord sur leur financement.

A ce propos, a dit le porte-parole du président, M. Rivlin "a tenu au courant le pape du progrès dans la recherche d'une solution à la crise financière" et promis de "trouver une solution aussi rapidement que possible".

Le pape a offert à M. Rivlin un médaillon de bronze qu'il n'avait jamais offert auparavant à ses hôtes, formé de deux blocs séparés entre lesquels était représenté un rameau d'olivier en signe de paix. Tout autour du médaillon était inscrit: "Recherche ce qui unit, surmonte ce qui divise".

M. Rivlin a lui apporté un présent en basalte sur lequel était écrit un verset de psaume, en expliquant: "J'ai pensé qu'il était juste de rappeler l'origine commune du judaïsme et du christianisme".

Avant son départ d'Israël, Reuven Rivlin s'est félicité d'avoir "rencontré un vrai ami de l'Etat d'Israël et du peuple juif (...), un leader inspiré qui croit dans le dialogue entre différentes fois religieuses".


 

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