De nouvelles accusations ont surgi après des révélations sur le recours à des prostituées et de potentiels abus sexuels par certains agents d'Oxfam au Tchad et en Haïti.
Après Haïti et le Tchad, le scandale entourant l'ONG Oxfam s'est étendu mardi avec de nouvelles accusations, cette fois de viol contre certains de ses employés au Soudan du Sud, mettant en cause le fonctionnement de ce type d'organisation.
Le Times, qui a révélé l'affaire, a rapporté mardi une plainte pour abus sexuel contre Roland van Hauwermeiren quand il était en poste au Liberia en 2004. Ce cadre belge d'Oxfam, qui a démissionné, était déjà mis en cause dans le scandale d'Haïti où il était directeur.
Roland van Hauwermeiren, aurait foulé tous les principes humanitaires alors qu'il était au service d'Oxfam, Grande-Bretagne, une véritable institution. Malgré de vives inquiétudes, Oxfam Grande-Bretagne l'avait nommé directeur à Haïti, après le tremblement de terre.
Selon des accusations allant à son encontre, Roland van Hauwermeiren aurait utilisé l'argent de l'aide internationale et aurait abusé de jeunes filles en situation de détresse. Les autorités haïtiennes demandent désormais des comptes.
"Nous voulons que les victimes puissent porter plainte"
"Nous demandons à l'Etat haïtien de retirer provisoirement à Oxfam son agrément pour travailler en Haïti. Nous voulons une enquête car nous voulons que les victimes puissent porter plainte si les faits sont confirmés", indique Alfredo Antoine, député haïtien chargé de la coopération.
Oxfam Belgique n'est pas impliquée dans le scandale mais l'embarras est perceptible. L'organisation rappelle à quel point le code de déontologie est important. Celui-ci doit être observé par tous ses employés. Stefaan Declerq, secrétaire général Oxfam Solidarité Belgique, le détaille au micro de Jean-Pierre Martin et d'Eric Poncelet.
Dans celui-ci, on peut lire : "Je respecterai le droit des autres personnes et je ne m'engagerai pas dans l'abus ou l'exploitation sexuelle d'enfants ou de toutes autres personnes quel que soit son âge".
Démission de la directrice générale d'Oxfam
Selon une enquête interne de l'organisation menée auprès de 120 personnes dans trois pays entre 2013 et 2014, entre 11 et 14% des personnels déployés avaient été victimes ou témoins d'agressions sexuelles. Au Soudan du Sud, quatre personnes avaient été victimes de viols ou tentatives de viols.
La directrice générale adjointe d'Oxfam, Penny Lawrence, a démissionné lundi. Le numéro un Mark Goldring a, quant à lui, exclu de quitter ses fonctions, sauf si le conseil d'administration lui en faisait la demande.
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