(Belga) Les smartphones pliables ne semblent pas encore avoir convaincu le consommateur belge à délier les cordons de la bourse pour s'en procurer un. Ces appareils coûtent en effet souvent aux alentours de 2.000 euros. S'il s'en vend bien quelques-uns chaque semaine, tant chez Samsung que Huawei, le marché est avant tout une niche et une vitrine servant à faire étalage de l'innovation des géants technologiques.
Le Sud-Coréen Samsung a présenté mardi, au niveau mondial, le Galaxy Z Fold 2, seconde génération de son téléphone se pliant comme un livre, vers l'intérieur. Contrairement à son prédécesseur, le Z Fold, il sortira bien en Belgique le 18 septembre prochain, comme dans les autres pays à travers le monde où il sera commercialisé. Il faudra toutefois débourser 1.999 euros pour acheter ce smartphone très haut de gamme et dont les performances de la charnière sont bien meilleures. Avant cela, Samsung avait dévoilé en février le Galaxy Z Flip, un appareil qui se plie du haut vers le bas, à l'image de certain GSM dans les années 90, et commercialisé au prix de 1.500 euros. Des montants qui font dire à l'entreprise technologique que ce marché est avant tout une niche et que ces appareils ne sont pas (encore) vraiment destinés à Mr et Mme Tout-le-monde. "Le focus est axé sur les clients business, qui se rendent compte, encore plus avec la crise du Covid, qu'ils ont besoin d'un appareil qui peut faire beaucoup de choses en même temps", explique Aron Wils, porte-parole de Samsung. Même son de cloche chez Huawei, qui a sorti deux versions de son smartphone pliable, le Mate X (présenté en février 2019) et le Mate XS (dévoilé un an plus tard), avec des prix oscillant entre 2.200 et 2.500 euros. Seul le second a été commercialisé en Belgique. "Ce type d'appareil sert de vitrine pour montrer les nouvelles technologies et notre capacité d'innovation", pointe Jurgen Thysmans, porte-parole du géant chinois des télécoms. Selon lui, il s'en vend tout de même quelques-uns chaque semaine. Mais le prix moyen dépensé en Belgique pour un smartphone est actuellement de 300 euros, situe-t-il. Un montant influencé par les conséquences de la crise du coronavirus, d'après le responsable d'Huawei. Chez Samsung, on se veut en tous cas patient. Le Belge a toujours un temps de retard avec l'adoption des nouvelles technologies, y constate-t-on, mais "on est presque arrivé au moment où le consommateur envisage éventuellement un smartphone pliable lors de son achat". (Belga)
Vos commentaires