(Belga) Les États-Unis ont renforcé mardi leurs sanctions contre le chef de l'armée birmane pour les meurtres à grande échelle de musulmans rohingyas, au moment où la Birmanie se défend d'accusations de "génocide" devant la Cour internationale de justice.
Ces sanctions s'inscrivent dans une large série de mesures punitives annoncées par Washington à l'occasion de la Journée mondiale des droits humains. Le commandant en chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, son numéro deux Soe Win et les généraux Than Oo et Aung Aung étaient déjà depuis juillet sous le coup d'une interdiction d'entrée aux États-Unis pour leur rôle dans le "nettoyage ethnique" de la minorité rohingya dénoncé par le gouvernement américain. Les nouvelles sanctions du Trésor américain prévoient le gel de leurs éventuels avoirs aux États-Unis et empêchent toute transaction avec des ressortissants américains. "L'armée birmane doit mettre fin au climat d'impunité et aux violations des droits humains universellement reconnus", a prévenu le Trésor dans un communiqué. Outre "l'opération sécuritaire brutale qui a commencé en août 2017" et a poussé "plus de 500.000 personne a fuir au Bangladesh", il souligne que de nombreux meurtres et des "viols à grande échelle" ont pu se produire "sous le commandement de Min Aung Hlaing". L'ancienne icône de la paix Aung San Suu Kyi, à la tête de la délégation birmane, assistait pendant ce temps-là à La Haye au premier jour d'audiences devant la Cour internationale de justice pour assurer elle-même la défense de son pays, à majorité bouddhiste, mis en cause pour les massacres et persécutions contre les Rohingyas. Outre les militaires birmans, Washington a notamment renforcé ses sanctions contre l'ancien consul général d'Arabie saoudite à Istanbul Mohammad Al-Otaibi pour l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat en octobre 2018. Déjà visé par des mesures financières, il sera dorénavant interdit d'entrée aux États-Unis. (Belga)
Vos commentaires