Près de 50 Français "en situation de vulnérabilité" au Liban ont été évacués en France, où ils ont atterri mardi, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
"Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, en lien avec le ministère des Armées, a permis ce jour à près de 50 de nos compatriotes en situation de vulnérabilité de regagner la France, en utilisant le retour du vol d’aide humanitaire d’urgence arrivé au Liban ce jour", a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué.
"Nous travaillons à l’organisation d’autres vols afin de faciliter le départ du Liban de nos compatriotes", poursuit ce texte.
Trois sources proches du dossier avaient confirmé plus tôt dans la journée le rapatriement d'une cinquantaine de volontaires au départ, pour l'essentiel des personnes vulnérables qui ne parvenaient pas à trouver de billet d'avion pour quitter le pays.
Ces sources confirmaient des informations révélées plus tôt en ligne par l'hebdomadaire français Journal du Dimanche.
La France avait réservé la semaine passée sur des vols commerciaux quelques centaines de places pour ses ressortissants malades et pour des personnes âgées ou isolées. On estime à 24.000 dans le pays le nombre de détenteurs de passeports français, principalement des binationaux.
La France a également envoyé lundi un navire porte-hélicoptères amphibie en Méditerranée orientale, au cas où elle déciderait d'une évacuation plus large.
L'avion militaire qui a transporté la cinquantaine de Français, un A400M français, avait acheminé à Beyrouth, avec un avion du ministère qatarien de la Défense, plus de 27 tonnes de médicaments, de matériel médical d’urgence, et d’autres biens de première nécessité (couvertures, kits d’hygiène), selon un autre communiqué du Quai d'Orsay.
Fin septembre, Paris avait déjà fourni près de 12 tonnes d’aide humanitaire au Liban, précise de texte.
- 'Provocation' de Netanyahu -
Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1.110 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a par ailleurs dénoncé mardi une "provocation" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a menacé le Liban de "destructions et (de) souffrances comme celles que nous voyons à Gaza" s'il ne se débarrassait pas de la milice pro-iranienne Hezbollah.
"Si cette provocation était suivie d'effet, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France déjà si fragile, dans le chaos. Et cela poserait pour Israël des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalaient avant les opérations militaires au Liban", a mis en garde M. Barrot, interrogé sur la télévision publique France 2.
"La situation au Liban est catastrophique", a-t-il rappelé.
Israël a dit mardi avoir élargi son offensive terrestre lancée fin septembre contre la milice pro-iranienne Hezbollah dans le sud du Liban, après y avoir déployé des troupes supplémentaires et appelé les habitants à éviter la zone côtière.
Dans le même temps, Israël a mené des frappes aériennes sur le sud et l'est du Liban, ainsi que sur la banlieue sud de Beyrouth.
Le Hezbollah a lui revendiqué des tirs de roquettes sur des sites militaires ainsi que sur la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël. Environ 85 projectiles ont été tirés d'après l'armée israélienne. La plupart des roquettes sont régulièrement interceptées.
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