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Manifestations contre les migrants à Prague et dans d'autres villes tchèques

Manifestations contre les migrants à Prague et dans d'autres villes tchèques
Des opposants à l'accueil des migrants manifestent à Prague le 28 octobre 2015MICHAL CIZEK
 
 

Des opposants à l'accueil des migrants ont manifesté mercredi à Prague et dans d'autres villes de la République tchèque, dont les autorités ont été récemment accusées de traitement "dégradant" des migrants dans les centres de détention par les Nations unies.

Entre 3.000 et 5.000 personnes au total, selon différentes estimations, se sont rassemblées à Prague, Brno, Liberec, Usti-nad-Labem et Ostrava, le jour de la fête nationale du pays.

A Prague, une unité anti-émeute de la police a dû séparer un millier d'adversaires de l'accueil des migrants et une centaine de contre-manifestants.

"Fermer les frontières !", "Merkel fossoyeur de l'Europe", "Défendons l'Europe !", pouvait-on notamment lire sur les pancartes alors que des drapeaux tchèques et aussi allemands étaient brandis par les protestataires.

Lutz Bachmann, le leader du mouvement islamophobe allemand Pegida ("Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident"), figurait parmi les orateurs.

"L'Europe n'est pas capable d'intégrer une telle quantité de migrants. Si l'UE et les gouvernements continuent à faire l'autruche, nous serons confrontés à d'énormes problèmes sociaux, sécuritaires et sanitaires", a déclaré à l'AFP l'un des organisateurs, le député Marek Cernoch du petit mouvement Usvit/Narodni Koalice (Aube/Coalition nationale).

"Si les grands pays de l'UE continuent à dicter leur volonté aux petits sans respecter leur souveraineté, il faudra réexaminer la question de notre appartenance à l'UE", a-t-il estimé.

Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme avait vivement dénoncé la semaine dernière le traitement "dégradant" des migrants dans des centres de détention en République tchèque, pays jusqu'ici relativement épargné par la crise migratoire.

Zeid Ra'ad Al Hussein a stigmatisé la détention "systématique" et dans "des conditions dégradantes" de migrants et réfugiés, en particulier des enfants, dans cet ex-pays communiste entré dans l'UE en 2004.


 

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