Melania Trump, une Première dame discrète jusqu'à présent au point qu'on le lui reproche, a répondu sèchement à ses détracteurs samedi devant des milliers de supporteurs venus acclamer son mari, le président des Etats-Unis.
Avant de se lancer dans une contre-attaque en règle, Melania Trump a entraîné d'un simple "prions" une foule bon enfant qui attendait son époux depuis des heures, dans un hangar de Melbourne en Floride.
Et de réciter le "Notre père", la plus connue des prières chrétiennes.
D'une élégance très sobre dans une robe courte et sans manches, cheveux lâchés sur les épaules, elle s'est lancée dans une défense et illustration du premier mois de son mari à la Maison Blanche et des se premières semaines comme Première dame des Etats-Unis.
"L'Amérique que nous voulons est une Amérique qui fonctionne pour tous les Américains et au sein de laquelle tous les Américains peuvent travailler et réussir", a-t-elle lancé à la foule, dans son anglais toujours accentué par sa Slovénie natale.
"Une Nation qui s'engage à ce que les gens soient plus respectueux les uns des autres, plus unis des deux côtés de l'idéologie politique. Je serai toujours fidèle à moi-même et je vous serai toujours fidèle, peu importe ce que l'opposition dit de moi", a asséné Mme Trump, qui ne s'est jusque là guère mise en avant, que ce soit pendant la campagne victorieuse de son mari où depuis son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier.
Celle à qui il est parfois reproché de ne pas s'être encore installée à Washington - restant à New york où son jeune fils Barron finit son année scolaire - de ne toujours pas assumer toutes les fonctions qui échoient à la Première dame, selon une coutume longuement établie, a répondu samedi.
"J'agirai dans le meilleur intérêt de vous tous. Je me suis engagée à créer et à apporter mon soutien à des initiatives qui sont chères à mon coeur, qui auront un impact sur les femmes et les enfants partout dans le monde", a-t-elle promis.
"Mon mari crée un pays d'une grande sécurité et prospérité", a-t-elle dit avant de céder le podium à Donald Trump venu se ressourcer au milieu de ceux qui l'ont porté jusqu'à Washington le 8 novembre.
- Référence glamour -
Melania Trump, un ancien mannequin, troisième épouse du milliardaire et de 24 ans sa cadette, avait ébloui le public et les commentateurs lors des cérémonies d'investiture le 20 janvier. Vêtue pour l'occasion d'un tailleur bleu pâle rappelant furieusement Jackie Kennedy, qui reste la référence glamour de tout ce qui touche au rôle de l'épouse du président.
Mais le fait de ne pas être présente pour certaines fonctions qui sont traditionnellement l'apanage de l'épouse du président - elle n'a pas accompagné la femme du Premier ministre japonais à Washington par exemple - lui ont valu des reproches.
Des critiques très modérées par rapport à celles dont avait été assaillie Hillary Clinton lorsqu'elle était arrivée à la Maison Blanche avec son mari Bill et dont l'indépendance, l'intelligence et la volonté d'intervenir dans les affaires de l'Etat passaient alors très mal.
Et bien sûr, des critiques bien moins virulentes que celles qui frappent Donald Trump après un début très chaotique à la tête des Etats-Unis.
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